Le coronavirus, se propage sans arrêt, il sème l’inquiétude au sein de la population. Tout le monde sait maintenant que le virus « made in china » se propage rapidement, que sa période d’incubation est entre 02 à 14 jours, et que son taux de létalité n’est que de 2% à 3%, autrement dit, l’infection peut se révéler très sérieuse chez les personnes fragiles.
Toutefois, les entreprises peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre cette épidémie, elles sont appelées à revoir intégralement leurs stratégies, procédures de gestion et règles d’hygiène.
En fait la déclaration d’une situation épidémique dans un pays implique automatiquement une mobilisation immédiate et énergique afin -dans la mesure du possible- de freiner la propagation du virus et de se préparer à une éventuelle pandémie. Pour cette mission, le rôle des médecins du travail est essentiel et primordial.
En fait, il y a un certain nombre de conseils à suivre, et ce devant toute maladie infectieuse potentiellement mortelle ou morbide, et non seulement pour le coronavirus.
Rester à l’écoute des instances officielles :
Tout d’abord, il faut commencer par identifier les sources officielles et crédibles en matière de conseils de santé publique sur l’épidémie et rester à jour en tout ce qui concerne les recommandations et les conseils. Il faut en particulier rappeler les bonnes pratiques en matière d’hygiène et de sécurité, telles que détaillées par l’OMS et le ministère de la santé : www.sante.gov.ma.
Toutes les orientations officielles devraient servir de base aux décisions organisationnelles susceptibles d’atténuer les risques sanitaires.
Intensifier les communications internes et les règles l’hygiène :
Pour des raisons pratiques et déontologiques, les entreprises doivent être en mesure de prouver qu’elles ont déployé les efforts nécessaires et qu’elles ont fourni aux employés des informations précises sur les modes de transmission et de propagation de l’infection, les symptômes, et les moyens de prévention nécessaires.
Parmi les mesures de prévention, il faut s’assurer de la disponibilité des installations de lavage des mains et / ou des désinfectants pour les mains et que les surfaces publiques telles que les comptoirs, les poignées de porte, les robinets, les boutons d’ascenseur, les claviers soient régulièrement désinfectées. Les employeurs peuvent également envisager des changements d’horaires de travail pour réduire le surpeuplement, voire même instaurer et faciliter le travail à distance, le travail posté ou carrément des changements des conditions d’accueil (télétransmission) .
Il faut également, suspendre les déplacements dans les foyers épidémiques (la chine les régions de Lombardie et de Vénétie en Italie, la Corée du Sud, l’Iran et Singapour), et prévoir une surveillance accrue pour les salariés ayant passé un séjour dans un pays déclaré en épidémie, notamment, une :
- Surveillance de la température 2 fois par jour ;
- Surveillance des symptômes d’infection respiratoire (toux, difficultés à respirer…) ;
- Lavage fréquent des mains ou stérilisation avec une solution hydro-alcoolique ;
- Evitez le contact avec les personnes fragiles (femmes enceintes, malades chroniques,..);
- Evitez de saluer avec les mains et les embrassades ;
- Avoir un esprit de responsabilité, en signalant à l’employeur tout déplacement même à titre personnel notamment dans les foyers endémiques.
Par contre le port de masque n’est obligatoire qu’en présence de symptômes ou pour les professionnels exposés aux risques (professionnels du secours à personnes, du transport sanitaire, des professionnels de santé…) : Le masque n’est pas la bonne solution pour le grand public car il ne peut être porté en permanence et surtout en l’absence de contact rapproché et prolongé avec un malade.
Désigner une personne chargée de gérer les cas individuels :
Il faut créer une cellule dans le service des ressources humaines, nommer une personne chargée d’assurer le lien avec les autorités (médecin du travail et le ministère de la santé), et de déclarer les cas suspects ou présentant des symptômes de l’infection au virus.
Ladite cellule, aura également à décider en concertation avec les services médicaux compétents, quand un employé malade ou potentiellement exposé peut reprendre en toute sécurité son travail.
Éviter un comportement de discrimination fondé sur la race ou le pays d’origine :
Les entreprises peuvent imposer des restrictions raisonnables et fondées sur des faits (séjour récent dans un foyer endémique, un cas confirmé dans la famille, des symptômes cliniques alarmants..) et non pas sur des appréciations subjectives .
Enfin, les statistiques officielles font état de plus de 100000 sujets atteints de coronavirus, la maladie continue à se propager, à inquiéter. Il faut trouver le bon équilibre entre la nécessité de prévention, d’information, et le risque de panique. Une mauvaise attitude de gestion de crise pourrait impacter négativement la productivité et la rentabilité de l’entreprise. A méditer !!