Dans un contexte peu favorable aussi bien sur le plan national qu’international, la masse monétaire (M3) a reculé à fin janvier 2019 en glissement mensuel de 1,1% à 1.306 Mds de DH.
Ce recul s’explique essentiellement par la baisse des créances sur l’économie et des réserves internationales nettes, alors que les créances nettes sur l’administration centrale ont quasiment stagné. Le taux d’accroissement de M3 a ralenti comparativement à celui enregistré un an auparavant (4,7%).
L’impact du repli des réserves internationales nettes
Cette décélération s’explique par le ralentissement des créances sur l’économie, l’accentuation du repli des réserves internationales nettes et l’amélioration du rythme de progression des créances nettes sur l’administration centrale. Les créances sur l’économie ont reculé, en glissement mensuel, de 0,8% pour se situer à 1.015 milliards de dirhams. Cette évolution est en relation avec la baisse des crédits bancaires de 2% à 852,8 milliards de dirhams, notamment, les facilités de trésorerie (-2,7%) et les crédits à l’équipement (-0,9%), alors que les crédits à l’immobilier et les crédits à la consommation ont quasiment stagné. En glissement annuel, les créances sur l’économie ont maintenu quasiment le même taux de progression que le mois précédent, soit +3,5% après +3,4%, enregistrant, toutefois, un ralentissement par rapport à celui enregistré un an auparavant (+3,9%). Cette évolution a découlé, notamment, de la décélération du rythme d’accroissement des crédits bancaires, s’établissant à +3,2% après +3,4% l’année dernière.
Le crédit immobilier porté par le financement participatif
L’évolution des crédits bancaires, recouvre le ralentissement de la progression des crédits à l’équipement (+2,6% après +10,4% un an auparavant) et des crédits à l’immobilier (+3,3% après +3,5%). L’évolution de ces derniers incorpore une amélioration de la croissance des crédits à l’habitat (+5,8% après +3,7%), compte tenu de l’intégration du financement participatif à l’habitat et un recul de ceux aux promoteurs immobiliers de 6,1% après une hausse de 2,3% l’année dernière. En revanche, le taux d’accroissement des crédits à la consommation s’est amélioré, s’établissant à +5,1% après +4,8% l’année dernière et les crédits de trésorerie se sont appréciés de 9,1% après un recul de 1,2% à fin janvier 2018. Quant aux créances en souffrance, leur rythme de croissance a décéléré, s’établissant à +0,6% après +2,5% le mois précédent et +3,6% l’année dernière.