Le Maroc a été représenté à la 21ème édition de l’Africa Energy Forum, qui se tient à Lisbonne du 11 au 14 juin 2019 par le Secrétaire général du ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable. Mohamed Ghazali a axé son intervention sur l’avenir énergétique de l’Afrique durant les 20 ans à venir ainsi que sur l’expérience marocaine. Un avenir conditionné par un phénomène mondial à savoir les changements climatiques qui menacent l’avenir de l’humanité. Si rien n’est fait, les générations futures auront moins de chance de vivre dans des conditions environnementales, sanitaires voire même économiques propices.
C’est pourquoi, comme l’a rappelé le SG du ministère, il est impératif de s’orienter vers les énergies renouvelables comme solutions alternatives aux énergies fossiles qui dominent la consommation mondiale de l’énergie non pas sans conséquence sur les émissions de gaz à effet de serre. Le Maroc en est un exemple de l’orientation vers les énergies vertes.
Cette rencontre a donc été l’occasion d’exposer la vision marocaine en matière de transition énergétique qui lui a prévalu le titre de leader en matière de développement des ER. Une stratégie qui a commencé à donner ses fruits comme précisé par le SG. En chiffres, la part des énergies renouvelables est d’environ 34 % dans le mix électrique avec une capacité installée d’environ 3700 MW avec une capacité de 1215 MW d’énergie éolienne mise en service, dont 420 MW par le privé dans le cadre de la loi n°13-09 et d’une puissance actuellement installée d’énergie solaire qui a atteint 705 MW. Quant à l’énergie Hydro-électrique, la capacité électrique installée est de 1770 MW, dont 460 MW sous forme de STEP.
Mais le Maroc ne compte s’arrêter en si bon chemin. Tous les moyens sont déployés pour atteindre les objectifs sur lesquels le Maroc s’est engagé notamment à porter la part des énergies renouvelables à 42 % de puissance installée prévue en 2020 et à 52% à l’horizon 2030.
« Le Maroc affiche avec grande satisfaction les résultats positifs et promettant l’atteinte des objectifs à travers les 55 projets réalisés ou en cours pour un montant de 55 Milliards de DH », a affirmé Mohamed Ghazali.
Et d’ajouter qu’un focus particulier sera mis en 2019 sur l’accélération de la sortie des textes législatifs et réglementaires qui accompagneront la maturité de la stratégie notamment à travers :
- L’amendement de la loi 13/09 (déposée chez le SGG dont les discussions commenceront la semaine prochaine) pour plus d’ouverture sur le secteur privé, la transparence de l’octroi des autorisations, l’ouverture de la moyenne tension et la gouvernance de la gestion des autorisations et déclarations ;
- La loi de l’autoproduction pour permettre la généralisation de cette pratique toute en la cadrant et préservant les équilibres techniques et financiers des opérateurs concernés ;
- Le code gris pour la normalisation de l’usage du réseau national ;
- La capacité d’accueil nationale à l’effet de structurer la demande pour la bancabilité des projets.