Le ministre des affaires étrangères, de la coopération étrangère et des MRE, Nasser Bourita a annoncé, à l’issue de son entretien avec Catherine Colonna, ministre française de affaires étrangères, que cette visite, la première de Colonna dans ses nouvelles fonctions, vient en préparation des rencontres au plus haut niveau entre les deux pays prévues au cours du 1er trimestre 2023.
Une réunion qui intervient également vu l’intérêt particulier qu’accorde SM le Roi aux relations maroco-françaises traditionnelles et bien ancrées.
« La réunion d’aujourd’hui a été l’occasion, suite aux orientations de SM le Roi Mohammed VI et du Président Emmanuel Macron d’aborder les préparatifs de ce rendez-vous qui sera au plus haut niveau mais aussi de faire le point sur les relations entre les deux pays, historiques et diversifiées, qui font parfois face à certaines contraintes. Les discussions d’aujourd’hui sur les relatons bilatérales entre nos deux pays ont démontré qu’il y a une convergence entre les deux pays et des moyens de développer cette relation… et nous avions discuté des moyens de relancer les mécanismes de coopération entre nos deux pays », explique Nasser Bourita.
Cette réunion était l’occasion de discuter sur les dossiers régionaux qui représentent des défis conjoints que ce soit en Afrique, Afrique du Nord ou au Moyen-Orient.
Pour sa part, Catherine Colonna a qualifié le Maroc de partenaire d’exception avant d’expliciter l’ambition des deux pays de se projeter en l’avenir. « C’est notre responsabilité commune de forger des relations bénéfiques à nos deux pays pour les 10 à vingt ans qui viennent. Cette projection aura lieu grâce à un dialogue fructueux comme celui que nous avons eu aujourd’hui… Sachez que nous avons pris des mesures avec nos partenaires marocains, pour la reprise de l’activité consulaire normale pour restaurer une relations consulaires complètes entre nos deux pays », explique-t-elle.
Sur le dossier du Sahara marocain, Catherine Colonna a défendu une position de la France claire et constante, notamment favorable à l’initiative marocaine d’autonomie présentée en 2007. « Le Maroc sait qu’il peut compter sur la France… », soutient-elle.
Pour sa part Nasser Bourita estime que le contexte a bien évolué depuis 2007 et qu’il est temps de définir des positions par rapport aux objectifs du processus onusien et non au processus lui-même pour définir une « piste d’attérissage »… les trois dernières années, grâce à l’action de SM le Roi il y a eu des évolutions des positions de pays, proches de la France. La France a toujours était pionnière et peut-être que le besoin d’adaptation est là aussi. Mais le Maroc n’a jamais considéré que la position de la France sur ce dossier est négative ».