L’aggravation du déficit commercial en faveur de la Turquie et les répercussions négatives de l’accord de libre-échange sur les entreprises marocaines ont poussé le ministre de l’industrie, du commerce, de l’Economie Verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy à sortir de ses gonds. En effet, le déficit commercial enregistré en 2018 a culminé à plus de 16 milliards de DH incitant le ministre à menacer carrément de rompre cet accord conclu en 2006.
Après s’être entretenu avec son homologue turque, Ruhsar Pekcan, en marge de la 35ème session du Comité permanent de la coopération économique et commerciale de l’OCI (COMCEC) qui s’est déroulé du 25 au 28 novembre 2019 à Istanbul, Elalamy l’a encore rencontré lors de la cinquième session du Comité mixte de l’accord de libre-échange à Rabat ce 15 janvier.
A l’issue d’une rencontre sous haute tension, les deux parties ont souligné leur volonté commune pour le renforcement de leur coopération commerciale et amicale et sur une base bénéfique mutuelle de coopération.
Les deux ministres ont ainsi convenu d’emmener le commerce bilatéral à un niveau plus équilibré et d’encourager les investisseurs turcs à investir au Maroc dans l’industrie de production de même qu’encourager les exportations marocaines vers la Turquie. Aussi, ont-ils décidé de revoir les conditions de l’Accord de libre-échange actuel pour un commerce plus équilibré.
Pour ce faire, ils ont instruit leurs délégations respectives pour initier immédiatement leur travail sur les sujets convenus et évaluer le progrès enregistré jusqu’à la date du 30 janvier 2020.
D’ici la fin du mois, le Maroc et ses entreprises sauront à quoi s’en tenir sur cet accord. La vigilance est de mise.
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