L’ association « Ensemble Contre le Lymphome » dénonce le non-remboursement des bio-similaires.
Il y a un peu plus d’un an, des médicaments bio-similaires ont fait leur entrée au Maroc. Ils ont été bien accueillis par les autorités car ils répondent à tous les critères et toutes les normes. Les bio-similaires ont reçu leur AMM ( Autorisation de mise sur le Marché ) en 2017, ont été publiés dans le BO en 2018 et annoncés sur le site de l’ANAM, organe de régulation, en tant que médicaments remboursables.
Tout le monde avait salué cette prise de décision qui permet à des malades de prétendre à des traitements anti-cancer, de 30% moins chers que ceux vendus jusque-là au niveau national.
Or, aujourd’hui, nous apprenons de l’association « Ensemble Contre le Lymphome », que des centaines de patients se retrouvent dans l’obligation d’acheter des traitements aux prix inaccessibles, alors qu’ils pourraient opter pour des médicaments, tout aussi efficaces et beaucoup moins chers. « Nos responsables semblent ignorer que 30% c’est énorme pour un traitement contre le cancer, surtout pour des personnes issues de milieux défavorisés qui vivent un enfer à cause de cette lenteur de procédure », alerte l’association en question. Et même pour des personnes de la classe moyenne, le traitement peut s’avérer très coûteux.
Pour beaucoup de patients, la situation est dramatique. Des vies dépendent de ces traitements. Plus qu’un cas social, il s’agit d’une affaire d’opinion publique. Tout un chacun doit s’approprier cette situation et en faire une affaire personnelle. « A l’aube du 21ème siècle, il est inconcevable que des patients soient obligés de mendier l’argent d’un traitement qui coûte les yeux de la tête, alors qu’ils peuvent se procurer un autre, reconnu par toutes les instances de santé et beaucoup plus accessible », s’indigne l’association.