C’est un logo devenu viral sur les réseaux sociaux : un sablier à l’intérieur du cercle de la Terre, peint en noir. Lundi 7 octobre, des drapeaux verts, bleus ou jaunes arborant cet emblème flottaient dans les rues de près de soixante grandes villes, de Sydney à New York en passant par Londres ou Paris. Les militants écologistes d’Extinction Rebellion ont entamé une « rébellion internationale » – une ou deux semaines d’actions coups de poing à travers le monde – pour dénoncer l’inaction « criminelle » des gouvernements face à la crise climatique.
En bloquant des ponts, des routes ou des lieux de pouvoir, de manière parfois spectaculaire, ce mouvement de désobéissance civile non violente, lancé fin octobre 2018 au Royaume-Uni, séduit de plus en plus largement. Il revendique plus de 100 000 militants dans 70 pays.
« On désobéit parce que l’on n’a plus le choix. Un effondrement de nos écosystèmes est en cours, les scientifiques alertent depuis quarante ans sur la crise climatique, et le gouvernement ne réagit pas », dénonce Léa, une documentariste française de 31 ans qui occupe la place du Châtelet, lieu central de Paris, avec plusieurs centaines de militants. Comme les autres militants interrogés, elle a préféré ne pas donner son nom de famille. (Avec le Monde)