Gracié mais sans jamais être innocenté, l’ancien jardinier marocain condamné pour le meurtre en 1991 de son employeuse Ghislaine Marchal, plaide toujours son innocence et attend que justice lui soit rendue, dans l’une des affaires criminelles les plus célèbres et les plus controversées de France.
N’ayant jamais cessé de nier son implication dans ce meurtre, Omar Raddad et sa défense ont multiplié les batailles judiciaires en vue d’établir finalement la vérité, dans une affaire qui a connu de nouveaux rebondissements ces derniers mois.
En effet, le 16 décembre dernier la justice française a décidé de rouvrir le dossier, 27 ans après la condamnation de l’ancien jardinier marocain.
Elle a ordonné un complément d’information, première étape vers une éventuelle révision du procès, après que la défense, en s’appuyant sur un rapport révélé par la presse, avait déposé, six mois auparavant une demande de révision du procès, une procédure exceptionnelle en France.
Le rapport établi en 2019 par un expert privé a conclu à la présence d’une trentaine de traces d’un ADN complet masculin n’appartenant pas au jardinier et trouvées dans l’une des fameuses inscriptions faites avec le sang de la victime, qui désignaient Omar Raddad comme le meurtrier.