Ecrit par Soubha Es-Siari |
La SCR a participé à la 48e conférence et Assemblée Générale de l’OAA qui se tient du 25 au 30 juin à Nairobi sous le thème : « L’Assurance et le changement climatique : exploiter les opportunités de croissance en Afrique ».
Intervenant à cette occasion, le Directeur Général de la Société Centrale de Réassurance (SCR), Youssef FASSI FIHRI a présenté certains indicateurs de la SCR.
En quelques chiffres, la SCR, filiale du groupe CDG, affiche un résultat net de 33,46 M$ M Euros, présente 1.125,30 M$ d’investissements bruts et un ROE de 11,7% en 2021.
Malgré un contexte perturbé par la crise sanitaire liée au Covid, la SCR a pu accomplir de nombreuses réalisations. Nous pouvons citer à cet effet l’augmentation du capital de 150 à 220 M$, l’ouverture d’un quatrième bureau à Johannesburg. De plus, elle s’est vue décerner en 2021 le prix du meilleur réassureur de l’année en Afrique et a reçu la notation (B++ AM Best & AAA Fitch).
« Le marché de l’assurance africain est estimé à près de 68 Mds de $ en termes de primes émises brutes. Il occupe ainsi le 8e rang mondial. Toutefois, on observe des disparités au sein même du continent africain puisque 91% des primes émises sont concentrées dans 10 pays », annonce Youssef FASSI FIHRI.
Bien que les chiffres soient encourageants, il ressort que la pénétration de l’assurance reste relativement faible dans le continent par rapport à ce que l’on observe en Europe ou en Asie.
Le DG de la SCR appelle ainsi les assureurs à être plus innovants en mettant à la disposition des assurés des produits et services adaptés aux réalités locales et à leurs besoins spécifiques.
Il est utile de rappeler que les compagnies d’assurance africaines œuvrent pour le développement de l’économie en protégeant les industries locales, en économisant davantage d’actifs financiers en interne et en apportant une expertise technique.
Les risques qui guettent le continent
L’Afrique manque d’expertise pour faire face à ces risques qui planent sur le contient. Ces risques vont des épidémies aux catastrophes naturelles en passant par l’instabilité politique et les problèmes de cybersécurité. A cet égard, on peut citer les émeutes en Afrique du Sud qui ont nécessité la mobilisation de 1,7 Md de $ ou les inondations qui ont touché 6 millions de personnes en Afrique de l’Est.
« Malgré cela, le continent africain reste un espace propice pour le développement du marché de l’assurance et ce grâce à l’évolution de la classe moyenne et à davantage d’urbanisation », rappelle Youssef FASSI FIHRI.
Les accords de libre-échange signés facilitent l’allocation des ressources pour faire face à une demande croissante provoquée par la crise du Covid.
Quelles perspectives pour le continent ?
A l’heure actuelle, l’économie africaine envisage de se tourner vers des thématiques en accord avec les enjeux du 21e siècle. Le continent prépare ainsi la transition vers une agriculture soutenable, une économie circulaire, une digitalisation de l’économie…
Encadré : Une convention signée entre la SCR et Association of Kenya Insurers AKI
L’AKI et de la SCR ont signé en marge de la 48e conférence de l’OAA une convention souhaitant donner une nouvelle dynamique à leurs relations, en renforçant leurs liens de collaboration et en élargissant les domaines d’activités qu’elles couvrent.
La SCR et l’AKI servent les marchés nationaux/régionaux de l’assurance avec des développements qui peuvent être sources d’enrichissement mutuel. Les deux parties ont ainsi exprimé leur volonté de coopérer dans le cadre d’un Accord de Partenariat
L’AKI et la SCR via sa Fondation « SCR Academy Re », peuvent établir conjointement des programmes d’échanges de stratégies dans le domaine de la formation spécifique.
La SCR mettra sa Fondation SCR Academy Re au service d’AKI. Les sujets et la planification annuelle de la formation seront partagés avec AKI pour une éventuelle participation.
AKI travaillera également avec SCR pour créer un pool de formateurs traitant des sujets de réassurance et d’assurance technique.