Le cabinet d’intelligence économique Oxford Business Group (OBG) s’apprête à lancer son nouveau rapport consacré à l’économie marocaine en 2020.
Cette édition, qui marque le 15ème anniversaire d’OBG au Maroc, a été réalisée en partenariat avec AMDIE, EY, Dentons Sayarh & Menjra et CFG Bank. Différents acteurs économiques et politiques d’envergure ont été interrogés par les analystes d’OBG en vue de la réalisation du présent rapport.
Partenaire historique pour le chapitre dédié au marché des capitaux, CFG Bank a apporté son soutien et son expertise aux équipes d’OBG dans leurs recherches. Un entretien avec Souad Benbachir, Administrateur directeur général associée de CFG Bank a été réalisé pour la partie consacrée au marché des capitaux. Le but étant de se pencher sur les nouveaux changements réglementaires au sein de la Bourse de Casablanca, notamment les compartiments créés pour permettre à davantage d’entreprises de répondre à leurs besoins de financement, sur l’introduction des organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) et les effets attendus sur le marché, sur les privatisations attendues et sur les divers outils de financement introduits au cours de l’année 2019.
A ce titre, Souad Benbachir s’est montrée optimiste quant à la capacité des réformes engagées à dynamiser le marché. Elle a également salué le retour à la confiance des acteurs du marché, qu’elle attribue en particulier à la création par le Roi Mohammed VI d’une commission chargée de concevoir un nouveau modèle de développement. Elle a en outre souligné une amélioration des liquidités en 2019, une tendance qui devrait se poursuivre en 2020.
Fait marquant de l’année 2019 à la Bourse de Casablanca, l’introduction des OPCI, qui va apporter une nouvelle classe d’actifs sur le marché et notamment « permettre de lister des projets qui nécessitent une certaine technicité de type infrastructure ou des projets capitalistiques comme l’hôtellerie » a expliqué Benbachir, qui s’attend à une modification profonde du marché des capitaux au Maroc grâce à ceux-ci, avec davantage d’investisseurs et un marché qui gagne en profondeur.
Développer l’accès au financement constitue également une priorité, notamment pour les PME qui représentent près d’un tiers des entreprises du royaume. « Il faut renforcer l’accès au financement pour les entreprises. La loi sur le crowdfunding est une étape de plus pour amener un outil de financement supplémentaire répondant aux besoins des PME. Plus le pays arrivera à financer des entreprises de différentes façons, et de manière cohérente en fonction des besoins, plus l’économie sera dynamique, » a déclaré Souad Benbachir. Et d’ajouter : « La création d’un marché alternatif dédié aux petites et moyennes entreprises est aussi prometteuse à cet égard ».
Si des progrès certains ont été réalisés, des actions sont toujours possibles voire nécessaires pour doper les transactions à la Bourse de Casablanca. Benbachir a évoqué la nécessité d’une meilleure communication afin de susciter l’intérêt des entreprises à la recherche de solutions de financement, la priorité étant toutefois à son avis de mettre en place un marché à terme.
Parmi les autres entretiens réalisés dans ce rapport, nous pouvons citer ceux avec le Directeur Général de la Bourse de Casablanca Karim Hajji, Abdeslam Ababou, Président de RedMed Finance et Nawfal Bendefa, Président de REIM Partners, qui revient en détail dans le chapitre Real Estate sur les OPCI.