Au moment où la pandémie du Coronavirus bat son plein et alors que le moral des marocains chancèle, certains commerçants malveillants ont tourné le dos aux citoyens et se livrent à une course contre la montre pour s’enrichir. Un enrichissement sûrement sans cause.
Les opportunistes
Au moment où plusieurs terribles calamités, à leur tête la pandémie du Coronavirus sont en train de se fondre sur le Royaume, nombre de nos compatriotes ont vendu leurs âmes au diable. Ils comptent faire de la crise une corne d’abondance. Profitant de la sacrée panique de la population, craignant la prolifération de la pandémie et voulant se protéger contre une éventuelle raréfaction des denrées alimentaires, plusieurs commerçants se sont livrés à des pratiques d’abord immorales, ensuite illégales. Pour marger indignement, ils ont entamé des politiques de thésaurisation et stockage clandestin, agissant ainsi sur l’offre et aux fins de flamber les prix. Ils doivent comprendre que leurs pratiques nuisent en premier à leurs intérêts car elles détruisent les clients : véritable source d’enrichissement et d’épanouissement de leurs affaires.
L’État interventionniste
Dans le projet de mettre un terme à la cupidité de ces opportunistes qui s’est éveillée en pleine crise, l’État est intervenu, il faut le reconnaître timidement, pour protéger la partie la plus faible du contrat de vente en l’occurrence le consommateur. Il a mis à la disposition de la population un numéro vert pour signaler tout comportement qui nuit à la concurrence loyale. Seulement, L’État dispose d’autres moyens plus coercitifs. Il suffit de mettre en veilleuse certains articles de la loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la concurrence.
Stockage clandestin
Dans son article 62, ladite loi prohibe le stockage clandestin. Ce dernier étant défini comme la détention des commerçants, industriels, artisans ou agriculteurs de stocks de marchandises ou de produits qui sont dissimulés par eux à des fins spéculatives. Et en quelque local que ce soit. Pour combattre cette pratique, les différents départements ministériels doivent procéder à l’identification et à l’inventaire des entrepôts, les soumettre à des obligations déclaratives et les mettre sous la loupe des contrôleurs. Ainsi, les pouvoirs publics auront une maitrise du marché des quantités disponibles par article et par site de stockage. Ces informations permettent de suivre en temps réel l’approvisionnement des marchés et pouvoir assurer l’approvisionnement des différentes régions dans les meilleures conditions.
Réglementation des prix
En outre, bien que la loi sur la liberté des prix et de la concurrence interdit l’interventionnisme de L’État et encourage la libre formation des prix, elle laisse une brèche entre les mains des pouvoirs publics. Ainsi l’article IV de la loi précise que cette liberté peut être suspendue du moins temporairement pour faire face à des hausses ou des baisses excessives de prix occasionnées par des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé. Le même article précise que l’interventionnisme des pouvoirs publics n’est opérationnel qu’après consultation du Conseil de la Concurrence et couvre une période ne pouvant dépasser six mois. l’application des termes de la loi met la charge de la fixation des prix sur L’État. Une tarification publiée à laquelle tous les commerçants doivent se plier sous peine d’application d’amendes et pénalités et de poursuites judiciaires.
Cupidité : Fin de partie
L’État est obligé de porter le costard du régulateur du moins momentanément pour protéger les consommateurs contre la convoitise des commerçants malveillants. Ceux-ci doivent comprendre que la planète peut pourvoir aux besoins de tous, mais pas à la cupidité de certains. L’intervention de L’État semble obligatoire du moment que la libre concurrence semble avantager les génies du mal plutôt que ceux du bien