Même si le plafonnement des hydrocarbures est évident, son entrée en vigueur est toujours en stand by. Il semble que le Chef du gouvernement n’a pas tous les éléments suffisants pour adopter une telle décision.
Depuis l’annonce de l’avis du Conseil de la Concurrence sur le plafonnement des marges bénéficiaires des hydrocarbures liquides en février dernier, le gouvernement est en mode silence radio. Et pourtant, il ne manquait que cet avis pour actionner l’article 4 de la Loi sur la liberté des prix et de la Concurrence. Le ministre des Affaires Générales et de la Gouvernance était clair à ce sujet.
Après consultation du rapport du CESE, Lahcen Daoudi nous avait affirmé que « oui » il y aura plafonnement. Sauf que 3 mois plus tard, il n’y a toujours rien. Lahcen Daoudi a été interpellé par les députés au Parlement ce lundi 6 mai sur le retard qu’accuse ce dossier.
Rappelons que le ministre avait annoncé l’application du plafonnement dès fin mars. Une date que Lahcen Daoudi savait pertinemment qu’il ne pourrait pas respecter. « Je savais que l’entrée en vigueur de cette mesure en mars ne serait pas possible. Mais, c’était une carte de pression dans les négociations avec les pétroliers », a-t-il précisé.
Il faut dire que le gouvernement se trouve en face d’un groupement puissant ce qui rend les négociations très difficiles. Un dossier qui a trop trainé au grand bonheur des sociétés de distribution.
Alors qu’attend le Chef du gouvernement pour prendre cette décision sachant que tous les éléments sont désormais disponibles ?
Sur ce point, Lahcen Haddad a affirmé que Saâdeddine El Othmani est toujours en phase de réunir de nouveaux éléments justifiant cela par le fait que le problème n’est pas uniquement de plafonnement mais également de stockage et bien d’autres.
Il a affirmé que le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable s’est également penché sur l’élaboration d’un rapport qu’il soumettra au Chef du gouvernement. Nonobstant, le recours au plafonnement est inévitable. C’est juste une question de temps à en croire les propos du ministre des Affaires Générales et de la Gouvernance.
Il a rappelé que l’objectif de cette mesure est de rationaliser la marge de gain des opérateurs. Ces derniers seront dans l’obligation de respecter certaines mesures notamment la durée du stockage qui va passer de 1 mois à 2 mois.
En attendant le consommateur qui subit au quotidien les conséquences de ce retard n’a d’autres alternatives que de prendre son mal en patience.