Résolument cette rentrée n’a pas fini de connaître des rebondissements de dernière minute en raison de la pandémie du Covid-19 mais pas que ! Le préscolaire n’échappe pas à cette cacophonie ambiante.
Fâcheuse surprise que celle à laquelle ont eu droit les crèches, et par ricochet les parents d’enfants, ce 8 septembre en fin de journée ! Autant dire que la rentrée commence très mal.
Pour rappel, le ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports a adressé le 1er septembre ses directives relatives au protocole sanitaire de réouverture des crèches et jardins d’enfants publics et privés à partir du 8 septembre en insistant sur les mesures sanitaires qui doivent être prises par les établissements de petite enfance.
Il a également été prévu la mise en place de deux commissions, régionale et préfectorale pour le pilotage de cette rentrée des enfants et pour veiller au déroulé et au respect des différentes consignes et mesures préventives du protocole sanitaire.
En principe, tout ce travail devait être fait en amont pour que le jour J, les jardins d’enfants puissent ouvrir leurs portes et que les enfants puissent retrouver les bancs de l’école
Le 8 septembre donc, à peine ouvertes, plusieurs crèches de Rabat ont été sommées, en fin de journée, par le Caïd de Hay Riad de fermer dès ce 9 septembre jusqu’au « passage d’une commission à une date inconnue avec tout ce que cela implique pour des centaines de parents ».
Une situation qui plonge aussi bien les jardins d’enfants que les parents dans un flou total en l’absence de visibilité sur le passage de cette commission de contrôle du respect du protocole dicté par le ministre et donc sur la réouverture des crèches dans ce quartier.
Les parents ont été également surpris par cette décision qui les obligent à trouver une solution de garde pour les enfants mais surtout s’étonnent que les crèches et maternelles relevant de la mission française ou belge ne sont pas concernées par cette décision de fermeture jusqu’à nouvel ordre.
Etant donné que la ville de Rabat, contrairement à celle de Casablanca, n’a pas fait l’objet d’une décision du gouvernement de fermeture des établissements (du primaire à l’universitaire) qui d’ailleurs ne mentionne pas le préscolaire, et que Hay Riad n’est pas un quartier « cluster », comment expliquer cette situation ?
La seule hypothèse possible est que la commission, pour une raison ou pour une autre, n’a pas pu, entre le 1er septembre et le 8 septembre, contrôler tous les jardins d’enfants de la ville, faute de temps ou de moyens.
L’autre question qui taraude également les responsables des jardins d’enfants et des parents est la différence de traitement entre les crèches sommées de fermer et celles relevant de la mission française et belge. Auquel cas, des explications s’imposent.
En tout cas, cette rentrée restera dans les annales en raison de la pandémie bien sûr, mais en raison des décisions contraignantes prises à la dernière minute.