A l’occasion d’une rencontre régionale tenue récemment dans la région Dakhla-Oued Eddahab sous la présidence du Chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, les différents ministres ont présenté, chiffres à l’appui, l’état actuel les grands chantiers de développement engagés dans chaque secteur. L’heure est au bilan.
Cette rencontre s’est déroulée en présence notamment du wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar, du président du Conseil de la région, El Khattat Yanja, des présidents des conseils élus, des représentants des autorités locales et des services extérieurs régionaux, des présidents des chambres professionnelles, des acteurs de la société civile ainsi que du secteur privé.
En préambule, El Otmani a rappelé que le programme de développement de la région qui s’étend jusqu’à 2021, comprend 149 projets, dont 21 réalisés et 75 en cours de réalisation ou dans leur phase finale, alors que 50 autres projets attendent leur coup d’envoi.
Dans son intervention, le ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara annonce que son département suit minutieusement et sur le terrain, le projet de la route reliant Tiznit à Dakhla sur une distance de 1.055 km.
Au sujet du nouveau Port Atlantique, il a fait savoir qu’il a été procédé au changement du site de sa réalisation afin de pouvoir tirer profit de plus de profondeur, rappelant que le coût global de ce projet de grande envergure est de près d’un milliard de dollars.
Pour sa part, le ministre de la Santé, Anas Doukkali, a relevé que les indicateurs de l’offre de santé dans la région de Dakhla-Oued Eddahab s’améliorent année après année, indiquant que le nombre des lits est passé entre 2013 et 2018 de 50 à 80.
Et d’enchainer que le nombre de médecins et d’infirmiers pratiquants au niveau de la région a enregistré également une augmentation, faisant remarquer que pour ce qui est des projets de développement des régions du sud en matière de santé, 4 projets sur un total de 5 ont été achevés, à l’exception du projet de l’Institut Supérieur des métiers de l’infirmerie et de développement de la santé, dont le taux de réalisation est de 85%.
En matière d’éducation nationale, Said Amzazi, ministre de l’éducation nationale a indiqué que la région de Dakhla-Oued Eddaheb a réalisé un taux de réussite de 84,58 lors des examens du Baccalauréat cette année, occupant ainsi la 2éme place après la région de l’oriental.
Après avoir loué les efforts déployés par l’Académie Régionale de l’Education et de la formation et l’ensemble des acteurs pédagogiques, il a ajouté que la région de Dakhla-Oued Eddahab connaît un taux de scolarisation élevé comparativement à la moyenne nationale, outre les efforts déployés en vue de réduire la déperdition scolaire et l’élargissement de la base des bénéficiaires des programmes d’appui et de protection sociale.
Il a, en outre, rappelé la signature dans le cadre du nouveau modèle de développement des régions du sud, d’une convention de partenariat avec le Conseil de la région, d’un montant global de 64 millions de DH, ce qui a permis la réalisation de 8 établissements scolaires et l’extension d’autres, outre la création de classes pour l’enseignement préscolaire et la mise à niveau d’autres établissements en milieu rural.
Très connue pour ses atouts touristiques, la ville de Dakhla a connu une hausse du taux général de développement notamment dans le secteur du tourisme ayant affiché un taux de croissance de 21%.
Cette hausse reflète les efforts déployés au niveau régional à travers le renforcement de la construction d’unités hôtelières de haut de gamme, lesquelles constituent un appui considérable aux potentialités naturelles et écologiques que recèle la région. Mohamed Sajid, ministre du tourisme a saisi cette occasion pour rappeler également que l’infrastructure aéroportuaire dont la capacité d’accueil maximale est de 300.000 passagers, a atteint actuellement 200.000 voyageurs. Ce qui, selon ses dires, offre l’occasion de réfléchir à l’extension de cette infrastructure ou la construction d’un autre.
A son tour Abdelahad Fassi Fehri a affirmé que le programme de son département en matière de mise à niveau urbaine, d’offre d’habitat, d’appui aux quartiers sous-équipés et de lutte contre l’habitat insalubre, coûte depuis 2008 et jusqu’à l’heure actuelle 1,5 Md de DH. Le ministre insiste tout de même sur la nécessité de consolider la coordination entre les différents intervenants en vue de renforcer la capacité de réalisation sur le terrain et ce, afin de faire face au retard que connait le programme de mise à niveau urbaine de la ville de Dakhla.