Depuis quelques semaines, des informations sur la rupture des médicaments dans le secteur public circulent mettant en alerte toute la population notamment la plus vulnérable qui, faute de moyens, n’a d’autres choix que de diriger vers l’hôpital public. Une crainte soulevée au Parlement par le groupe du PJD qui a adressé au ministre de la Santé une question sur la rupture continue de certains médicaments.
Anas Doukkali a affirmé que 7.000 médicaments sont commercialisés sur le marché national, dont moins de 5 % seulement présentent un risque de rupture.
Il a précisé que la production nationale de médicament arrive à couvrir 65% des besoins en médicaments. Et par conséquent, les risques de rupture ne sont pas importants contrairement à ce qui a été véhiculé comme informations.
Quant au 5% de risques dont a parlés le ministre, ils sont dus à plusieurs raisons, notamment les procédures légales relatives au contrôle du stock provisoire des médicaments, conformément au décret promulgué en 2002. Pour y mettre fin, le département ministériel serait en phase d’actualiser le texte juridique en la matière, avec le ministère des Affaires générales et de la Gouvernance.
« Les facteurs externes de rupture peuvent concerner la société mère et les matières premières concentrées dans trois principaux pays, à savoir les États-Unis, la Chine et l’Inde, ainsi que l’attractivité du marché. Cette situation peut être surmontée par l’octroi des licences temporaires où le recours aux marchés publics », a-t-il précisé.
Anas Doukkali a également été interpelé sur le chantier de l’élargissement de la couverture médicale. Rappelons que depuis son entrée en vigueur, le chantier est toujours à l’état des négociations. Notons que 40% de la population n’a toujours pas de couverture médicale. A ce propos le ministre a mis l’accent sur le financement du système médical, tout en mettant en exergue l’approche solidaire et collective sur laquelle se base la couverture médicale. Malheureusement, les différentes parties concernées par ce chantier n’arrivent toujours pas à trouver un terrain d’entente en raison du taux de cotisation qui continue de diviser.
Concernant la couverture médicale des parents, A. Doukkali a précisé que qu’environ 200.000 personnes seront prises en charge dans le cadre du projet de loi dédié à la couverture médicale des parents, à condition de réviser le taux de souscription de tous les adhérents.
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