Ecrit par Imane Bouhrara |
Le dossier du Sahara marocain est entré dans une nouvelle phase amorcée depuis fin 2020, avec la riposte ferme du Maroc aux provocations du polisario à El Guerguerate en octobre et la reconnaissance de la marocanité du Sahara marocain par les Etats-Unis d’Amérique. Un dossier mené d’une main de maître par le Roi Mohammed VI.
Tel est pris celui qui croyait prendre. Les provocations du polisario en bloquant la zone tampon à El Guerguerate en octobre dernier, ont provoqué une succession d’échecs cuisants pour les ennemis de l’intégrité territoriale.
D’abord, l’adoption de la résolution 2548 du Conseil de Sécurité le 30 octobre qui met l’Algérie face à ses paradoxes et confirme l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc en 2007 comme seule base de résolution du différend.
Un revers de plus qui devra pousser le voisin de l’Est à reconsidérer sa position « affaiblie » sur le dossier du Sahara marocain et qui est de plus en plus isolé sur la scène internationale, africaine et arabe.
« Tant qu’il n’y sera pas acculé, l’« appareil » algérien n’a aucune raison de reculer sur la question du Sahara marocain. Mais les dirigeants algériens, tôt au tard, devront comprendre –s’ils ne l’ont pas déjà fait- qu’ils se sont trompés. Ils ont fait un mauvais calcul, croyant pouvoir saigner le Maroc à blanc et le mettre à genoux, neutralisant ainsi un pays voisin qu’ils n’ont jamais considéré comme un « pays frère » mais comme un rival en puissance, susceptible de contrecarrer leurs visées hégémoniques prussiennes », dixit le diplomate Ali Achour dans son ouvrage « Sahara marocain, 20 questions pour comprendre ».
La réponse du Maroc à l’incident d’El Guerguerate est venue dans le discours du Roi Mohammed VI le 7 novembre 2020 dans lequel il a déclaré « Le Maroc, fidèle à lui-même, ne se départira pas du bon sens et de la sagesse dont il a coutume. En revanche, c’est avec la dernière vigueur et la plus grande fermeté qu’il s’opposera aux abus cherchant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de ses Provinces du Sud ».
Le 13 novembre, il aura fallu moins d’une heure aux Forces armées royales (FAR) pour évacuer la zone et permettre la reprise de la circulation sur l’axe reliant Tanger à Dakar via Nouakchott.
La célérité de l’opération et le soutien international au Maroc ont également dissuadé le polisario de mettre à exécution la menace de cessez-le-feu.
Les tentatives vaines ont vite été « calmées » par les FAR, avant que les ennemis de l’intégrité territoriale ne reçoivent le coup de grâce avec la reconnaissance de la marocanité du Sahara le 10 décembre par les Etats-Unis d’Amérique sous l’ère Trump.
Une reconnaissance qui prendra le monde de court et fera tomber les masques particulièrement de l’Allemagne et l’Espagne.
La première a demandé une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU suite à l’annonce de l’administration américaine de la reconnaissance de la marocanité du Sahara.
Les sorties médiatiques de responsables allemands ont été plus qu’hasardeuses incitant le Maroc à procéder dès le 1er mars à la suspension de contact avec l’ambassade et les institutions allemandes. La crise se poursuit en sourdine au moment où éclate l’incident gravissime à l’encontre du Maroc par le voisin ibérique.
L’Espagne accueille en catimini le chef du polisario Brahim Ghali et tortionnaire avéré en avril dernier pour des raisons dites humanitaires.
L’affaire est portée au grand jour dévoilant au passage le double jeu de l’Espagne sur le dossier du Sahara. Elle essaye même de mener une vendetta européenne contre le Maroc avant qu’elle ne soit acculée à sacrifier sa ministre des affaires étrangères qui a eu l’audace de tenter de faire revenir les Etats-Unis sur leur reconnaissance de la marocanité du Sahara.
Un retour de manivelle que l’Espagne tente de faire oublier et de mettre fin à une crise sans précédent.
Pis, non seulement ses tentatives d’ingérence ont été vaines mais en plus ce 28 juillet, le Maroc accueillait le Secrétaire américain Adjoint par intérim au Bureau des Affaires du Proche-Orient, Joey Hood.
Ce dernier a réitéré la position inchangée des États-Unis d’Amérique reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara. « Il n’y a pas de changement dans la politique américaine sur le Sahara comparée avec la précédente Administration », a affirmé le haut responsable américain.
Il a, dans ce sens, souligné que les États-Unis soutiennent fortement les efforts pour la désignation d’un envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, et ce, dans les plus brefs délais.
A bon entendeur…
Bien évidemment, en politique comme en diplomatie rien n’arrive par hasard et le Roi Mohammed VI a démontré une fois de plus ses grands talents de stratège et de monarque artisan de la paix mais faisant preuve de la fermeté nécessaire lorsqu’il s’agit de la question nationale ou de la position du Maroc sur la scène internationale. Big up.