Le Haut Commissariat au Plan révèle dans sa note sur les rapports sociaux dans le contexte de la pandémie Covid-19 ( 2ème panel de l’impact du Coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages ) que le manque de moyens intervient dans le non-accès aux services de santé.
Parmi les 11,1% de personnes souffrant de maladies chroniques ayant nécessité un examen médical durant le confinement, 45,2% n’ont pas eu accès à ces services, les hommes (46,6%) plus que les femmes (44,4%), les ruraux (53,2%) plus que les citadins (41,4%), les plus pauvres (48%) plus que les plus aisés (37%) et les enfants âgés de 6 à 14 ans (64,2%) plus que ceux de moins de 5 ans (39,2%).
Parmi les 10,1% de personnes souffrant de maladies passagères et ayant nécessité une consultation, 37% n’ont pas pu en bénéficier, 46% en milieu rural contre 33% en milieu urbain. Ils sont plus nombreux parmi les hommes (41%) que les femmes (35%), parmi les adultes de 25 à 55 ans (39%) que les enfants de moins de 5 ans (34%) et parmi les 20 les plus défavorisés (47%) que les 20% les plus aisés (26%).
Concernant les 7% de femmes ayant besoin d’un suivi de grossesse ou de consultations prénatales et postnatales, 26,2% n’ont pu bénéficier de ces services, 22% en milieu urbain et 33% en milieu rural et 27% parmi les 20% les plus pauvres contre 22% parmi les 20% les plus aisées.
Sur les 2,4% de personnes ayant besoin d’un suivi médical lié à la santé reproductive, 21% n’ont pu y accéder dont 98% sont des femmes, 27% en milieu rural contre 17% en milieu urbain et 17% parmi les 20% les plus aisés contre 23% parmi les 20% les plus défavorisés.Sur les 32% d’enfants de moins de 5 ans ayant nécessité, en période de confinement, un service de vaccination, 12% n’en ont pas bénéficié, 11% en milieu urbain et 13% en milieu rural et 17% parmi les 20% les plus défavorisés contre 13% parmi les 20% les plus aisés.
Le non accès aux services de santé est dû au manque de moyens, pour 34,2% dans le cas des maladies chroniques, 35,6% des maladies passagères et 26,2% des services de santé maternelle.
S’agissant des services de santé reproductive, 36% évoquent la crainte d’être contaminé au virus comme raison de non accès à ces services. Cette crainte est à l’origine du renoncement à la vaccination des enfants de moins de 5 ans pour 50,1% des cas.
Les contraintes d’accès aux services de santé apparaissent comme des difficultés non négligeables pour les soins de santé maternelle et la vaccination des enfants de moins de 5 ans, avec respectivement 26,6% et 24,2%.