Le policy brief a mis l’accent le sous-emploi est l’un des indicateurs importants de performance du marché du travail. Il ressort que l’adoption d’une nouvelle approche intégrée pour réduire le poids du sous-emploi demeure primordiale.
Le sous-emploi est l’un des indicateurs importants de performance du marché du travail. Il représente une mesure importante du potentiel inutilisé de la main d’œuvre qui entraîne des pertes de productivité et de rentabilité et d’autres coûts socio-économiques aux niveaux micro et macroéconomique.
Le policy brief, réalisé par la Direction des Études et des Prévisions Financières, en partenariat avec l’Observatoire National pour le Développement Humain (ONDH), a mis l’accent sur cet indicateur. L’objectif de cette étude réalisée par Radouane Guermane, Chargé d’études socioéconomiques DEPF et Hassan Bakrim, Ingénieur statisticien ONDH, étant d’examiner dans quelles mesures les facteurs démographiques et économiques pourraient être à l’origine du sous-emploi lié au temps de travail et aux situations d’emplois inadéquats au Maroc.
A l’aide de l’Enquête Panel des Ménages (EPM) 2019 réalisée par l’ONDH, un modèle de régression logistique binomiale a été conçu pour analyser les principaux déterminants individuels du sous-emploi au Maroc et évaluer leurs effets sur la probabilité d’être sous employé dans le marché du travail marocain.
« Les résultats de ce travail ont souligné la pertinence de mesurer les différents types de sous-emploi afin de prévenir et de traiter ses conséquences. Les données sur le sous-emploi sont devenues un intrant pertinent pour la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques et programmes d’emploi« , lit-on dans l’étude.
Ainsi les mesures qui découlent de ces politiques d’emploi dépendront des institutions et d’autres facteurs spécifiques notamment les systèmes de protection sociale et les politiques d’activation, les services publics de l’emploi, le dialogue social, la législation sur le marché du travail et le développement des compétences et de la formation.
L’adoption d’une nouvelle approche intégrée pour réduire le poids du sous-emploi demeure primordiale et devrait être développée pour renforcer la croissance, encourager une plus grande création d’emplois de qualité et pour s’attaquer aux obstacles structurels sur le marché du travail qui empêchent les individus de trouver des emplois productifs, qui conviennent à leurs compétences et capacités.
Les développements technologiques, les changements dans les besoins en compétences et les mutations démographiques pourraient également influencer le sous-emploi, et nécessiteraient une anticipation et une réponse adéquate dans la mise-en-œuvre des politiques publiques. Les décideurs publics devraient également se concentrer sur le développement de compétences et de programmes conformes aux évolutions du marché du travail et aux caractéristiques du travail.
Tenant compte de la structure de l’économie marocaine, des actions visant à absorber de manière optimale les travailleurs qualifiés, l’appariement entre l’offre et la demande sur le marché du travail sont nécessaires.