La Russie, l’Iran, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan ont signé ce dimanche, 12 août 2018, un accord historique définissant le statut de la mer Caspienne. Il a fallu 20 ans de négociations pour aboutir à cet accord vu les intérêts pétroliers en jeu.
La Russie, l’Iran, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan et le Turkménistan ont signé dimanche au port kazakh d’Aktaou un accord historique définissant le statut de la mer Caspienne. Cette étendue d’eau était en plein vide juridique depuis la dissolution de l’Union soviétique. A l’occasion, le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, a salué un « événement historique ».
« Nous pouvons dire qu’un consensus sur le statut de la mer a été difficile à atteindre et qu’il a pris du temps, les pourparlers se sont échelonnés sur 20 ans et ont nécessité des efforts importants et conjoints des parties impliquées », a-t-il ajouté, rapporte l’AFP.
Le président russe Vladimir Poutine a quant à lui évoqué une convention dont la « signification fera époque ». Il a plaidé pour une plus grande coopération militaire entre les pays de la mer Caspienne afin d’ « assurer la paix » dans la région. « La mer Caspienne n’appartient qu’aux pays de la Caspienne », a précisé pour sa part le président iranien Hassan Rouhani.
Le nouvel accord prévoit l’autorisation de la construction de pipelines sous-marins pour le transport d’hydrocarbures, des quotas de pêche définis pour chaque pays et l’interdiction de toute présence militaire d’un pays tiers sur la Caspienne.
Le nouvel accord devrait apaiser les tensions existant de longue date dans la région, qui recèle de vastes réserves d’hydrocarbures, estimées à près de 50 milliards de barils de pétrole et près de 300.000 milliards m3 de gaz naturel.
Selon le Kremlin, l’accord préserve la plus grande partie de la Caspienne en tant que zone commune, mais partage entre les cinq pays les fonds marins et les ressources sous-marines.
L’accord devrait également asseoir la prédominance militaire russe dans la région en interdisant à des pays tiers de disposer de bases militaires sur la Caspienne.