Le Syndicat marocain de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a tiré la sonnette d’alarme en raison de la situation administrative que connaissent la plupart des établissements universitaires qui souffrent d’un vide dans les postes de responsabilité.
Il ressort d’un communiqué du Bureau National du Syndicat Marocain de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qu’une situation exceptionnelle est vécue par la plupart des établissements d’enseignement supérieur, du fait de l’allongement du mandat des responsables intérimaires ayant dépassé plusieurs années. Cela s’est traduit par un vide dans les postes de responsabilité transformant ainsi les Universités en des établissements de gestion des affaires courantes.
La même source a indiqué qu’un grand nombre d’universités et d’établissements d’enseignement supérieur pataugent dans cette situation exceptionnelle incarnée par le vide administratif au niveau des postes de responsabilité, malgré la réussite aux examens dans nombre d’entre eux, et dont les résultats sont « détenus » par le ministère de tutelle.
Dans ce contexte et à titre d’exemple, le Syndicat marocain de l’enseignement supérieur a évoqué ce qu’il a appelé le « vide » constaté au niveau de la présidence par l’Université Sidi Mohamed Ben Abdallah, l’Université Ibn Tofail et l’Université Moulay Ismail.
Quant aux établissements universitaires qui ont fonctionné par intérim, il a été fait référence, par exemple, à 14 établissements sur 17 à l’Université Hassan II, 04 établissements sur 09 à l’Université Hassan I, 06 établissements sur 10 à l’Université Mohammed I, et 03 institutions sur 09 à l’Université Moulay Ismail, et plus de 04 institutions à l’Université Cadi Ayyad, ainsi que la Faculté de Charia à l’Université Ibn Zahr et d’autres institutions universitaires.
Le communiqué met en garde contre la gravité de cet état de stagnation dû au retard, à la lenteur, et au gel incompréhensible et injustifié du processus de nomination aux postes de responsabilité avec toutes les répercussions qui en découlent sur le niveau de performance et de gestion.
« Sur la base de ces données, le Syndicat appelle le gouvernement à intervenir de toute urgence pour gérer efficacement ce dossier épineux de l’enseignement supérieur, sur la base des règles de compétence et des exigences de la gouvernance, et de placer les universités et les établissements d’enseignement supérieur publics au centre de son intérêt. Un intérêt au sein duquel la gestion transparente des postes de responsabilité occupe une place de choix », informe la même source.