La nouvelle est tombée comme un couperet ce samedi 15 février 2020. Les autorités locales d’Agadir ont adressé un courrier aux responsables des projets se situant au niveau de la station balnéaire Taghazout Bay les informant de la décision de suspension des travaux et de l’ordre de démolition des bâtiments non conformes. Suite aux instructions royales, une enquête a été ouverte après constat de plusieurs dysfonctionnements au niveau du projet de la station balnéaire, située à 18 km d’Agadir et géré par la Société d’aménagement et de promotion de la station de Taghazout (SAPST).
Suite à cette enquête menée en date du 14 février, le Caid d’Aourir et celui de Taghazout ont adressé une décision de démolition des constructions hors-normes dans un délai de 48 H.
Aussitôt, le chantier a été pris d’assaut par les engins de démolition en présence des autorités locales, de la Gendarmerie Royale et des Forces Auxiliaires.
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Selon les documents dont nous détenons une copie, il s’agit en première ligne de la société Sud Partners (consortium mené par Akwa Group) qui a fait l’objet de deux ordres de démolition. Le premier concerne 24 villas situées au niveau de la parcelle 4.1 de la station Taghazoute Bay.
Quant au deuxième, il concerne la démolition des bâtiments objets d’infractions notamment ceux ayant :
- dépassé la hauteur autorisée en rajoutant un étage partiel au-dessus des ailes A et D ;
- rajouté un sous-sol non autorisé au niveau des ailes D, C et L ;
- n’ont pas respecté le coefficient d’occupation du sol en augmentant la superficie construite au niveau des ailes A, C et L ;
- changé de la façade Est de l’aile 8 ;
- Et enfin changé l’emplacement des citernes de gaz.
La sanction a également été infligée à la société Pick Albatros Morocco for Tourism and investment pour ne pas avoir respecté les règles de l’habitat et de l’urbanisme. Ainsi les bâtiments concernés par la démolition sont situés au niveau du lot n°5 de la station et ayant relevé les dysfonctionnements suivants :
- ajout d’un local technique non autorisé d’une superficie d’environ 100 m2 ;
- ajout de locaux non autorisés au niveau du toit du bâtiment réservé à l’accueil, sur une superficie d’environ 200 m2.
En 3ème lieu arrive Madaef, filiale de CDG, qui n’a écopé que de la démolition de 4 villas non autorisées sur une superficie de 160 m2 chacune ; en plus de deux chambres non autorisées également au niveau de la façade ouest du deuxième étage du projet de l’hôtel Hayatt Regency situé sur la parcelle 2.2.
Bien que cela n’ait rien changé l’exécution de la décision, l’ordonnance de démolition relative au projet Madaef a été adressée au nom de Mounia Boucetta en tant que représentant légal de l’entreprise. Or, cette dernière ne fait plus partie du groupe depuis 2017.
Les concernés n’avaient d’autres choix que de se plier à cette décision sous peine de se voir infliger de nouvelles sanctions supplémentaires.