L’onde de choc de la Covid-19 n’a pas épargné le marché financier et les valeurs bancaires ont plus que trinqué cette année. Le récapitulatif 2020 avec Valoris Equity Strategy.
Sur fond d’incertitudes suscitées par la crise sanitaire de Covid-19, les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont enregistré, durant les cinq premiers mois de 2020, des évolutions contrastées.
Après un léger rebond durant les deux premiers mois de l’année, les indices MASI et MADEX se sont respectivement repliés de 20,85% et 21,26% au mois de mars, avant d’entrer dans une phase de reprise, pour atteindre 9852 points, soit un plus haut de deux mois. A fin mai 2020, les indices ont enregistré des contreperformances annuelles respectives de -19,05% et -19,38%, selon données du régulateur AMMC.
La pandémie a été telle qu’afin de limiter la forte volatilité des cours des instruments cotés à la Bourse de Casablanca, deux mesures ont été déployées par l’AMMC, notamment le resserrement des seuils de variation maximale applicable aux instruments financiers inscrits à la cote.
A compter du 17 mars 2020, la variation maximale de cours autorisée était de 4% pour les actions les plus liquides (au lieu 10%) et de 2% pour les autres titres de capital (au lieu de 6%) ; et l’aménagement des horaires de cotation, de traitement et de dénouement des opérations sur instruments financiers, en concertation avec les acteurs du marché concernés.
Dans son récapitulatif 2020, Valoris Equity Strategy souligne qu’au terme de l’exercice 2020, « l’indice MASI a enregistré une perte de 7,27%. Cette baisse a été essentiellement tirée par la dégradation des valeurs bancaires.
Parmi les 10 valeurs ayant le plus tirées l’indice vers le bas, 5 valeurs appartiennent au secteur bancaire : Attijariwafa bank (-262,4 pts), BOA (-103,6 pts), BCP (-54,1 pts), BMCI (-17,3 pts) et CIH Bank (-17,2 pts) ».
Il faut dire que de par le monde, les valeurs bancaires ont souffert en bourse après la publication d’une note de Standard & Poor’s sur le secteur en avril 2020.
Cette situation est imputable en grande partie en raison de la baisse de revenus, l’accroissement du coût du risque et le confinement de dividendes en 2020. Une mesure qui peut être reconduite totalement ou partiellement selon l’évolution de la conjoncture.
Les banques marocaines ont été massivement sollicitées ce derniers mois pour pallier les effets de la pandémie de la Covid-19. Et malgré toutes les mesures prises par la banque centrale et la résilience du secteur bancaire, il n’en demeure pas moins qu’elles restent exposées à un grand risque, notamment l’augmentation des défaillances mais aussi au rôle qui leur est dévolu dans le plan de relance économique en 2021.