Le Venezuela a été le théâtre d’une tentative d’attentat par drones perpétré par « Los Soldados de franelas » contre le président Nicolas Maduro.
Le groupe anonyme Los Soldados de franelas affirme sur un compte Twitter avoir organisé l’attaque ayant visé le président vénézuélien Nicolas Maduro, samedi. Le président qui prononçait un discours hier samedi à Caracas a été la cible d’une attaque menée avec des drones chargés d’explosifs. Quelques heures après l’interruption du discours du président lors d’une cérémonie militaire, le groupe rebelle Los Soldados de franelas («les soldats en T-shirt») a en effet affirmé être à l’origine de cet acte sur twitter.
C’est d’abord par la voix d’une journaliste proche de l’opposition et basée aux États-Unis que cette revendication a eu lieu, souligne l’AFP. Un peu plus d’une heure après l’interruption du discours, Patricia Poleo a en effet indiqué sur son compte Twitter qu’elle s’apprêtait à publier «un communiqué important», avant de préciser: «Dans quelques minutes, je lirai le communiqué transmis par les auteurs des faits qui se sont produits aujourd’hui sur l’avenue Bolivar à Caracas». Sur sa chaîne YouTube, la journaliste a ensuite lu le texte en question.
Par la suite, le texte a été relayé sur les réseaux sociaux. Cette attaque ayant échoué ferait partie d’une «opération Phoenix», d’après le document. Les auteurs du communiqué assurent avoir comme objectifs «le retour à la paix, à la prospérité et au progrès», précise un article du Figaro. «Nous ne pouvons pas tolérer que la population soit affamée, que les malades n’aient pas de médicaments, que la monnaie n’ait plus de valeur, que le système éducatif n’enseigne plus rien et ne fasse qu’endoctriner avec le communisme», poursuit le texte, qui se conclut sur un appel: «Il est nécessaire que nous descendions tous dans la rue, sans retour» jusqu’à ce qu’un gouvernement de transition soit mis en place. La Constitution vénézuélienne est ajoutée en annexe.
Ce compte @soldadoDfranela a été créé en 2014. Dans un message posté en mai 2017, le groupe se présentait comme rassemblant des «rebelles» défendant la «liberté». Très peu d’autres références aux Soldados de franelas se retrouvent avant l’événement de samedi. Un article publié en 2017 sur le site d’un collectif de journalistes latino-américains de «contre-information» évoque la diffusion d’une interview avec un membre d’un groupe armé d’opposition vénézuélienne, les Soldados de franela.
Quelques mois plus tôt, un autre article d’un site vénézuélien antigouvernement associait ce groupe, «également appelé “Écuyers de la liberté”», aux jeunes militants qui avaient participé en première ligne aux violentes manifestations contre le régime de Nicolas Maduro. Le site listait plusieurs caractéristiques du groupe pour souligner l’anonymat et l’absence de cadre particulier pour participer à ce groupe, bien qu’il rassemble «en majorité de jeunes étudiants», souligne l’article du Figaro.