Les indicateurs publiés par l’Office des changes à fin octobre 2019 n’ont rien d’exceptionnel. Ils attestent la poursuite du déficit commercial de 3,1% ou 5.181 MDH. Le taux de couverture s’est stabilisé à 57,5%.
L’achat des avions dope l’équipement
Dans la catégorie des importations, on note une hausse des achats des biens d’équipement de 9.086 MDH. Une hausse qui interpelle dans un contexte empreint d’un manque de visibilité chez les opérateurs. Cette hausse s’explique essentiellement par les acquisitions d’avions : 7.832 MDH à fin octobre 2019 contre 2.655 MDH à fin octobre 2018. A lui seul l’achat des avions représente 42, 6% de la hausse totale des importations.
D’autres catégories de produits ont affiché de hausses qui ont alourdit la valeur des importations. Il s’agit de demi-produits, de produits finis de consommation et de produits alimentaires qui ont affiché des hausses respectives de 4.144 MDH, 2.983 MDH et de 2.015 MDH.
La facture énergétique a affiché par contre une baisse de 6,6% atteignant 63.646 MDH à fin octobre 2019 contre 68.144 MDH un an auparavant. Cette baisse s’explique aussi bien par la baisse des quantités importées (- 2,6%) que par les prix (-3,4%).
Du côté des exportations, on assiste à la hausse des exportations des phosphates et dérivés à fin octobre 2019 Celle-ci provient de la progression des ventes d’acide phosphorique (+1.004MDH) et dans une moindre mesure des ventes des engrais naturels et chimiques (+74MDH), atténuée toutefois par la baisse des ventes des phosphates. La part de ce secteur dans le total des exportations se situe à 18,1%. La dynamique des exportations du secteur automobile à fin octobre 2019 résulte principalement de la progression des ventes du câblage (+1.835MDH ou +7,4%). La part de ce secteur dans le total des exportations s’élève, ainsi, à 26,8%.
En revanche, les ventes du secteur du textile et cuir, du secteur électronique et celles du secteur « autres extractions minières », enregistrent une baisse respectivement de -495MDH, -482MDH et -270MDH.
IDE : la baisse du flux continue
Les chiffres publiés par l’Office des changes mettent également en évidence la persistance de la baisse du flux des Investissements Directs Etrangers qui se situe à 50,9% à fin octobre 2019.
Ce résultat s’explique par la baisse des recettes des IDE de 36,1% ou -15.090MDH (26.711MDH contre 41.801MDH), conjuguée à la hausse des dépenses de 873MDH ou +8,4%.
Une chose est sûre : le déficit persistant de la balance commerciale montre que le Maroc est à appelé à revoir de fond en comble ses accords de libre-échange conclus avec certains pays et dont le Maroc ne tire pas d’avantages importants.