Les 6èmes Assises des Experts-Comptables organisées à Rabat ont tenu leur promesse. Placée sous le thème « L’audit dans le secteur public et les impératifs de transparence et de reddition des comptes », la manifestation a accueilli plus de 300 personnes venues participer à un débat de haute facture. L’évènement a connu la participation de toutes les parties prenantes qu’il s’agisse de la DEPP, la TGR, la Cour des comptes, la DGCL, l’inspection générale des Finances, l’AMMC, les Experts-comptables ainsi que des représentants du monde académique. Force est de reconnaître que la thématique revêt une importance cruciale. Comme l’a si bien rappelé, le chef De gouvernement, Saad Eddine El Othmani, à l’ouverture des travaux de ces Assises. Il a ainsi souligné que l’Audit est un moyen qui garantit que les établissements et les entreprises publics travaillent avec efficience, transparence et responsabilité pour répondre au mieux aux besoins du pays.
Le chef de gouvernement a d’ailleurs salué le rôle des Experts-Comptables dans cette dynamique de réforme dans laquelle le pays s’est inscrit.
Faut-il rappeler que le secteur public compte 800.000 fonctionnaires, 1.500 communes et 700 sociétés publiques, c’est dire que ces assises tombent à point nommé.
Les assises comme si vous y étiez !
Ces Assises ont été ponctuées par des thématiques spécifiques concoctées par le comité scientifique et surtout ont été marquées par un débat en toute franchise entre les différents intervenants sur l’état actuel des choses mais également sur les développements à venir par le biais de plusieurs réformes.
Dans ce sens, Anas Abou El Mikias, Président de l’Ordre régional des Experts-Comptables Casablanca et Sud, rappelle les enjeux de cette thématique et l’importance des recommandations qui émanent de ces assises pour les chantiers en cours. Notamment, l’audit de performance, l’évaluation de la gouvernance et le chantier de la certification des comptes de l’Etat.
L’essence même de l’existence de l’Ordre est de garantir la compétence de ses membres. Dans ce sens, ces Assises ont été l’occasion pour la profession pour formuler certaines recommandations pour répondre à cet impératif de la qualité des livrables, insistant ainsi sur le fait que le recrutement des commissaires aux comptes doit épouser les bonnes pratiques. Cela passe par deux éléments, le premier est d’écarter les offres qui sont excessives et celles anormalement basses.
Le deuxième est que l’audit ne doit pas reposer sur des appels d’offres ouverts basés sur le moins disant mais passer par des appels à manifestation d’intérêt, la constitution de listes restreintes et à partir de là demander des offres financières. Ce qui contribue à la qualité.
L’un des vœux exprimés est également de consacrer plus de temps au niveau des instances dirigeantes à la discussion des rapports d’audit et aller jusqu’au bout de la transparence en publiant les livrables.