Le Parlement européen a adopté, ce mardi en session plénière à Strasbourg, à une écrasante majorité le nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne signé le 14 janvier dernier à Bruxelles. Il franchit ainsi la dernière étape de validation au niveau européen avant son adoption par le Parlement marocain et son entrée en vigueur.
L’adoption de l’accord par le Parlement européen, à 415 voix pour, 189 contre et 49 abstentions sur 653 députés présents à la plénière, constitue le couronnement d’un processus de négociations techniques, de validations juridiques et de concertations politiques entre le Maroc et l’UE empreint de sérénité, de confiance et de responsabilité, de nature à préserver les fondamentaux de l’intégrité territoriale, les intérêts économiques du Royaume et le partenariat historique multidimensionnel entre les deux parties.
Le Maroc a exprimé, via un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale son “appréciation” quant à l’action collective des institutions européennes et des Etats membres de l’UE, suite à ce vote.
“Le Royaume du Maroc exprime son appréciation quant à l’action collective des institutions européennes et des Etats membres de l’UE (et) salue leur engagement continu en faveur du partenariat stratégique qui les lie au Royaume du Maroc”, indique le communiqué.
Et d’ajouter que cette adoption confirme également que le Royaume du Maroc est le seul habilité juridiquement, dans le cadre de l’exercice de sa souveraineté, à négocier et signer des accords incluant le Sahara marocain, affirme le ministère, ajoutant que ces instruments juridiques couvrent la région du Sahara marocain et stipulent de manière explicite que la zone de pêche s’étend du parallèle 35 au Nord, au parallèle 20 au Sud, soit de Cap Spartel à Cap Blanc, au sud de la ville de Dakhla.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch a assuré que « Le vote du Parlement européen en faveur de l’adoption du nouvel accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne, conforte le Royaume dans « un partenariat qu’il a toujours considéré comme durable, fiable et bâti sur un socle solide de coopération entre deux partenaires historiques ». Il a ajouté que « le rapport fait par l’Union européenne sur les 4 dernières années a démontré de manière objective l’impact positif qu’a eu l’accord sur les populations des provinces du sud marocain… La communauté internationale est aujourd’hui témoin des engagements du Royaume du Maroc pour le développement de ses provinces du Sud où les députés européens ont mené une mission et ont pu constater les avancées remarquables réalisées dans le secteur de la pêche maritime ».
Aziz Akhannouch a souligné « le rôle remarquable joué par la population des provinces du sud dans ce processus en exprimant sa voix et en contribuant de manière engagée à défendre ses intérêts et son droit de citoyens marocains des provinces du sud », rappelant que le secteur de la pêche emploie des milliers de personnes dans les provinces du sud.
Cette adoption, a-t-il indiqué, «est un nouveau pas franchi dans les relations entre les deux parties et intervient dans le sillage des développements positifs récents qui ont vu le Maroc et l’UE renforcer la sécurité juridique de leurs accords commerciaux et consolider leur partenariat stratégique multiforme ».
Il s’est d’ailleurs engagé en assurant que «Nous allons œuvrer, à travers une coopération rapprochée entre les équipes techniques, à permettre la mise en œuvre efficace des dispositions de ce nouvel accord ».
Couvrant la zone de pêche s’étendant du parallèle 35 jusqu’au parallèle 22, à savoir du Cap Spartel dans le nord du Maroc jusqu’au Cap Blanc dans le sud du Royaume, cet accord précise, entre autres, les zones de pêche et les conditions d’accès pour la flotte européenne, avec une augmentation de la contrepartie financière qui passera d’une moyenne annuelle de 40,0 M€ à 52,2 M€ (+30%).
L’accord comprend également des dispositions visant à optimiser les retombées et les bénéfices pour les populations locales des zones concernées. Il prévoit aussi des exigences techniques visant la préservation de la durabilité des ressources halieutiques et la protection de l’environnement marin.
5,6K
Article précédent