Ecrit par la Rédaction |
Depuis l’ouverture du marché des assurances Takaful, seulement 12 courtiers sur 473 ont obtenu un agrément pour commercialiser les produits Takaful. Un manque d’appétit qui pénalise le marché selon l’ACAPS.
Lors de la 6ème Edition de la rencontre annuelle des agents et courtiers d’assurances (FNACAM) organisée ce 16 novembre, l’heure était au bilan de l’assurance Takaful.
En effet, il s’agit de l’une des avancées majeures du secteur des assurances en 2022. Rappelons que l’ACAPS avait octroyé les premiers agréments en juin 2022 après des années d’attente.
Ainsi les entreprises d’assurances Takaful agréées ont pu démarrer cette activité, suite aux avis conformes émis par le Conseil Supérieur des Ouléma (CSO) relatifs aux règlements de gestion, aux contrats d’assurance Takaful et aux règlements généraux sur le rachat et l’avance.
Le président par Intérim de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), Othman Khalil El Alamy, a rappelé en marge de cette rencontre l’enjeu de cette activité et les défis qui restent à relever.
« Aujourd’hui, nous nous félicitons de voir 4 opérateurs Takaful et une fenêtre re-takaful s’activer dans ce domaine et animer le marché avec une offre d’assurances comportant une soixantaine de produits », a-t-il précisé.
Rappelons qu’à ce jour, 7 banques participatives et 12 courtiers d’assurances sur les 473 ont reçu l’autorisation de l’ACAPS. Malheureusement, il ressort du constat de l’ACAPS que les courtiers ne s’y intéressent pas vraiment à cette activité.
« Nous constatons avec regret que les courtiers n’affichent pas encore d’appétit pour cette activité sachant que nous avons été très souples en termes d’exigences. Pour les agents d’assurances, malheureusement, à date, ils sont limités, sur le plan légal, par le nombre de mandats qu’ils peuvent détenir (un agent ne peut représenter que deux compagnies au plus) et comme la plupart travaille déjà avec une deuxième compagnie, ils se trouvent de fait pénalisés », a déploré le président par intérim de l’ACAPS.
Cette dernière est d’ailleurs en phase d’étudier les différentes pistes pour déverrouiller cette contrainte légale.