Marquée par le boycott de sa marque Sidi Ali, « Les eaux minérales d’Oulmès » anticipe une baisse de son résultat au titre du premier semestre 2018, ce qui la pousse à alerter les investisseurs.
La société explique prévoir une baisse de son chiffre d’affaires et de son résultat net au premier semestre de l’année en cours. Pour atténuer les impacts de la situation, le management dit avoir mis en place des actions de rationalisation et d’optimisation des charges lui permettant d’une part de maintenir sa stratégie de développement et d’autre part de préserver l’emploi, et ce malgré la pression à la baisse exercée par le ralentissement de ses lignes de production Sidi Ali.
Un profit warning est émis et ce bien que rien n’a encore filtré sur les chiffres.
Un manque à gagner pour l’Etat !
Une chose est sûre : les sociétés frappées depuis plus d’un mois par le boycott commencent à ressentir les effets sur leurs résultats. A rappeler que Emmanuel Faber, PDG de Danone s’est déplacé spécialement au Maroc pour écouter la société marocaine et comprendre ses attentes. Il s’est même engagé à vendre le lait pasteurisé à prix coûtant, c’est-à-dire sans dégager des bénéfices. Pour le groupe Holmarcom rien ne filtre encore pour le moment. Wait and see !
Une chose est sûre: si elle perdure, la situation de boycott risquerait de peser lourdement sur la conjoncture économique, certes en matière d’emplois mais également en termes de recettes financières. En cause la baisse des résultats se traduirait par un amenuisement des recettes fiscales. Une manne financière va donc échapper aux caisses de l’Etat au titre de l’exercice 2018.