Le groupe a réalisé de très bonnes performances aussi bien au niveau des résultats que des activités.
Les résultats affichés par le groupe Attijariwafa bank au premier semestre 2018 sous la norme IFRS9 se déclinent par un PNB de 11,3 Mds de DH en hausse de 7,5%, un RNPG de 2,8 Mds de DH en hausse de 6,3% et un Résultat net de 3,4 Mds de DH en hausse de 5,6%. Dans son intervention, à l’occasion de la présentation des résultats du premier semestre 2018, Mohammed El Kettani, Président directeur général du groupe Attijariwafa bank a rappelé le contexte aussi bien international que national dans lequel ont été enregistrés les résultats du groupe. Ces derniers peuvent être qualifiés de très satisfaisants dans un environnement peu porteur, pas toujours facile à gérer avec plusieurs facteurs qui sont entrés en jeu, en l’occurrence, une croissance du secteur bancaire relativement faible essentiellement en ce qui concerne les crédits et dépôts… Dans un contexte pareil, le groupe a superformé le marché, que ce soit en matière de crédits à l’économie ou de crédits aux ménages, qui ont affiché une décélération au premier semestre 2018. Chiffres à l’appui : « 120.000 nouveaux crédits ont été octroyés aux TPE au cours des cinq dernières années. A fin juin 2018, Attijariwafa bank a traité 20.000 nouveaux dossiers, soit une cadence de 40.000 nouveaux dossiers par an, l’équivalent de 8 millards de DH », annonce le PDG de la filiale du groupe Al Mada.
Ce qui témoigne du volontarisme de la banque pour accompagner les TPE-PME, cœur battant de l’économie. Autre indicateur important, c’est la part de marché de Attijariwafa bank de 60% des financements octroyés aux crédits TVA des PME et des grandes entreprises.
L’accompagnement des entreprises se fait également par le conseil et la formation. «Les maisons de l’entrepreneur Dar Al Moukawil », aujourd’hui au nombre de 7, sont ouvertes pour les clients et les non clients» , rappelle dans ce sens M. El Kettani. Dar Al Moukawil, c’est 600 formations gratuites pour 8.900 TPE, 2.500 entretiens de conseil et d’accompagnement, 400.000 connexions à la plateforme web, 450.000 capsules vidéos essentiellement de formation.
« Toutes nos actions dans les différents domaines visent l’accélération de la bancarisation, l’accès au crédit notamment pour les TPE, les ménages… Par ailleurs, le groupe accompagne les activités exportatrices et les échanges commerciaux du Maroc avec ses voisins… soit une batterie d’actions pour accompagner la dynamique de croissance et d’inclusion sociale dans laquelle s’inscrit le Royaume», explique pour sa part Ismaïl Douiri, Directeur général délégué du groupe AWB.
En matière de contentialité dont le taux ne cesse d’augmenter dans le secteur bancaire, le groupe a affiché un taux de 6,9% (vs 7,1% à fin juin 2016). « Le groupe AWB est un bon élève en matière de contentialité, il a le taux le plus faible sachant qu’il est le premier en matière de financement », tient à rappeler M. El Kettani.
Hormis la Tunisie, les autres pays africains présentent plus ou moins une bonne discipline macroéconomique
Le contexte était également empreint d’une situation des taux d’intérêt qui n’était pas favorable aux activités du marché, des effets adverses ou négatifs liés au glissement progressif de la monnaie tunisienne qui est en baisse par rapport au Dirham depuis l’année dernière. Ce qui a impacté la contribution convertible en Dirham de la filiale tunisienne.
En Egypte par contre, les réformes structurelles, vigoureuses, courageuses entreprises pendant deux ans ont permis une croissance de 5,2% en 2018, avec un taux d’inflation qui a diminué à 13,8%. Idem pour le Sénégal, pays dynamique et en pleine croissance (7% prévu pour l’année 2018), une inflation raisonnable et un déficit budgétaire contrôlé… De même en Côte d’Ivoire, le taux de croissance est estimé à 7,4% à fin 2018… Des indicateurs qui témoignent d’une situation macroéconomique saine. Le groupe est ainsi satisfait des réalisations de ses filiales qui ont pu tiré profit des bons scores économiques affichés par ces pays, qui ne sont pas les seuls, où il est implanté .
« Même en Afrique centrale où Attijariwafa bank a subi les contrecoups de la baisse des cours de pétrole et son impact sur les économies en particulier au Congo et au Gabon, il est constaté un redressement de la situation dont les effets ne seront visibles que dans les années à venir », informe I. Douiri.
Une chose est sure, dans un contexte difficile, le groupe a pu tirer son épingle du jeu et maintenir son rythme de croissance. A ce titre, il est utile de rappeler que Attijariwafa bank a prévu une OPV dédiée aux salariés dont les modalités seront dévoilées demain vendredi 28 septembre 2018.
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