La Haute autorité de la Communication audiovisuelle a une fois de plus relevé les dépassements publicitaires durant le mois sacré sur les services télévisuels nationaux.
En effet, dans le cadre de sa mission de veille au respect par les opérateurs de communication audiovisuelle de la législation et de la réglementation en vigueur en matière de communication publicitaire, la Haca a effectué un suivi précis de l’ensemble de la programmation publicitaire sur les services télévisuels nationaux durant le mois de Ramadan 2019.
Bien que les dépassements aient été moins importants que ceux relevés les années précédentes, il n’en demeure pas moins que la concentration publicitaire préjudiciable au confort des téléspectateurs.
Ce phénomène des dépassements publicitaires, habituellement étant constaté durant le mois de Ramadan, particulièrement pour le créneau horaire réduit de la rupture du jeûne.
Pis encore, les manquements relevés par le CSCA durant le mois de ramadan concernent également l’encadrement des insertions publicitaires, notamment, les règles relatives à l’identification du parrain et à la séparation des messages publicitaires par des génériques spécifiques. Cet encadrement préventif étant un impératif pour éviter l’induction des téléspectateurs/consommateurs en erreur sur la nature des programmes présentés et la distinction indispensable entre contenus publicitaires et contenus éditoriaux.
Le souci majeur pour l’autorité est que ce phénomène ne peut être résolu que par le biais des sanctions.
En effet, le problème est bien plus complexe et questionne, selon la HACA, la réalité des modes de financement des sociétés nationales de l’audiovisuel public et leur modèle économique, le niveau de dépendance à la ressource publicitaire atteint par ces sociétés est inconciliable avec l’importance des obligations inhérentes à leur mission de service public.
D’autant plus que la garantie d’une communication publicitaire audiovisuelle libre et respectueuse des principes et des valeurs édictés par la loi n° 77-03 est partie intégrante du mandat de la Haute Autorité. Elle demeure au centre des préoccupations du Conseil Supérieur, soucieux de fédérer les efforts de tous les intervenants de l’écosystème médiatique marocain pour le développement du marché publicitaire. « Cela passe forcément par la promotion des bonnes pratiques susceptibles de renforcer à la fois la qualité de la programmation publicitaire et la croissance et la transparence des ressources publicitaires des médias audiovisuels, dans le respect scrupuleux des droits du citoyen-usager des médias et avec le souci permanent de garantir les intérêts de l’entreprise audiovisuelle », estime-t-on.