Les travaux de la 5e Conférence africaine des auditeurs internes, organisée les 27 et 28 juin à Casablanca ont été particulièrement intenses.
Placée sous le thème «L’audit interne et les approches intégrées au service de la gouvernance et de la performance», ce conclave qui a réunit des experts du monde entier a formulé nombre de recommandations.
Plus de 350 participants ont pris part à la 5e Conférence africaine des auditeurs internes sous le thème «L’audit interne et les approches intégrées au service de la gouvernance et de la performance». Cette manifestation organisée par l’Institut des auditeurs internes du Maroc (IIA-MAROC AMACI) en partenariat avec la Fédération africaine des instituts des auditeurs internes (AFIIA), a été l’occasion de formuler nombre de recommandations. Notamment la consolidation de la pratique de l’audit interne en tant que conseiller de confiance et pilier de la bonne gouvernance, à travers un engagement éthique des décideurs et des dirigeants tout en étant orienté vers plus de performance. Dans le secteur public, le développement de l’audit interne doit bénéficier d’une forte volonté politique. Aussi, les participants ont-ils abouti à l’impératif d’inscrire la pratique de l’audit interne dans une démarche d’agilité et de proactivité en phase avec les changements que connaissent les organisations notamment ceux liés aux technologies disruptives. L’innovation n’est pas bien loin d’ailleurs puisque les deux jours de travail ont identifié l’importance de saisir les opportunités que représentent les innovations pour améliorer le rendement et la valeur ajoutée de l’audit interne auprès des institutions et des entreprises. Blockchain, big data, intelligence artificielle… autant de nouvelles technologies que les auditeurs internes sont appelés à adopter afin de renforcer leur statut de conseiller de confiance. Le conclave a également conclu à l’importance de promouvoir les normes de l’audit interne auprès des différents acteurs de contrôle publics tels que les Cours des comptes, les Inspections générales des finances et les Inspections générales des ministères. Ces instances sont appelées à jouer un rôle de plus en plus important dans la promotion des bonnes pratiques de bonne gouvernance et de redevabilité.
A souligner qu’en marge de cette 5e Conférence africaine des auditeurs internes, deux conventions ont été signées pour consolider la culture et la pratique de l’audit interne. La première convention a été conclue entre l’Institut des auditeurs internes du Maroc et le Collège général des inspecteurs généraux des ministères. Connaissant l’importance du corps des Inspecteurs généraux des ministères, cette convention a pour ambition de renforcer la pratique l’audit interne au sein du secteur public. La deuxième convention a été signée entre la Fédération africaine des instituts des auditeurs internes et l’Union francophone de l’audit interne pour l’échange et le partage d’expérience.
Un véritable conclave des auditeurs internes
Cette édition casablancaise a été marquée par la présence de Naohiro Mouri, président de l’Institut mondial des instituts des auditeurs internes (Institute of Internal Auditors), et Eric Yankah, président de la Fédération africaine des instituts des auditeurs internes. « La présence de ces deux personnalités est un gage de confiance et une reconnaissance de l’évolution de la pratique de l’audit interne au Maroc », note un communiqué des organisateurs. «Nous sommes fiers et satisfaits de la qualité des travaux de la 5e Conférence africaine des auditeurs internes. Notre ambition a été de réunir des experts, des praticiens, des représentants des institutions publiques et privées pour débattre de l’état de la pratique de l’audit interne et des enjeux auxquels font face les auditeurs internes dans un environnement marqué par des révolutions majeures à l’image de la transformation digitale», a déclaré Mounim Zaghloul, président de l’IIA-Maroc.
Naohiro Mouri s’est félicité de la tenue la 5e Conférence africaine des auditeurs internes au Maroc, notamment de la forte participation qu’a connu cet événement et de la richesse des débats. Le président de l’Institut mondial des instituts des auditeurs internes a insisté dans ses interventions sur l’importance de renforcer la pratique de l’audit interne à travers la qualification des auditeurs et saisir les opportunités qu’offre la transformation digitale. Eric Yankah, président de la Fédération africaine des instituts des auditeurs internes, a exprimé sa grande satisfaction quant à la réussite de la Conférence, tout en mettant en avant la nécessité du partage d’expériences pour le renforcement de la culture de l’audit interne dans les pays africains, précisent les organisateurs. Venus des quatre coins du monde, les participants ont mis en avant le renforcement des acquis de la pratique de l’audit interne et les challenges qu’il faut relever pour élever les standards de la profession. Un défi qui semble être partagé par tous et qui passe obligatoirement par la qualification, la certification et la mise à niveau continue des compétences des auditeurs.