A fin avril 2019, le déficit de la balance commerciale persiste à cause d’un ralentissement des exportations et d’un alourdissement des importations. En 2020, les espoirs sont fondés sur les ventes automobile avec le démarrage de l’usine PSA dont l’inauguration officielle se déroule ce 20 juin.
Les derniers chiffres publiés par l’Office des changes reflètent une détérioration du déficit commercial qui s’est établi à -67.264 MDH à fin avril 2019 contre -64.034 MDH à fin avril 2018. Le taux de couverture s’est ainsi stabilisé à 59,9% (60% un an auparavant).
Bien qu’en progression soit 4,5% à fin avril, les exportations affichent un ralentissement. Elles restent essentiellement portées par les exportations de phosphates et dérivés qui ont progressé de 16,1% et par l’aéronautique et l’automobile qui ont augmenté relativement de 9,8% et de 0,3%. Il ressort des chiffres publiés par l’Office des changes que l’Ecosystème construction représente la part la plus importante du secteur automobile soit 45,7% à fin avril 2019 en baisse de 3,5 points, suivi du câblage avec 41,6%.
En parallèle, les importations se sont alourdies de 4,7% tirées en grande partie par les achats de biens d’équipement et des demi-produits. Les importations de biens d’équipement ont augmenté de 7,2%. En parallèle, les importations de demi-produits s’accroissent de 7,1%. Rien que la part de ces deux groupes de produits dans le total des importations augmente de 47,2% contre 46,1% à fin avril 2018.
La facture énergétique a par ailleurs atteint 26.053 MDH contre 24.687 MDH une année auparavant, en hausse de 5,5%. Soit une part de 15,5% dans le total des importations.
En termes de perspectives, la dynamique des exportations se maintiendrait à moyen terme avec en particulier un rebond des ventes de l’automobile en 2020, en lien avec l’entrée en production de l’usine PSA prévue au cours du second semestre 2019. A noter que l’inauguration officielle de l’usine a lieu ce jeudi 20 juin.
Les dernières projections de la Banque Centrale parlent d’un ralentissement des importations avec les baisses attendues de la facture énergétique et du rythme d’acquisition des biens d’équipement. Des projections à prendre avec des pincettes si l’on prend en considération la forte volatilité des matières premières notamment le baril du pétrole qui reste fortement dépendants des conflits dans le Moyen-Orient, de la guerre USA-Chine et de la politique énergétique adoptée par le président américain.