Bank Al-Maghrib vient de publier les indicateurs hebdomadaires de la semaine du 27 août au 2 septembre 2020. Les détails.
Sur le marché de changes et avoirs officiels de réserve, les indicateurs hebdomadaire de Bank Al Maghrib relèvent qu’entre le 27 août et le 2 septembre 2020, le dirham s’est déprécié de 0,11% par rapport à l’euro et s’est apprécié de 0,29% vis-à-vis du dollar. Au cours de cette période, aucune opération d’adjudication n’a été réalisée sur le marché des changes.
Au 28 août 2020, les avoirs officiels de réserve se sont établis à 296 milliards de dirhams, en hausse de 0,6% d’une semaine à l’autre et de 25,8% en glissement annuel.
Au cours de cette même période, la Banque centrale a injecté un montant de 28,7 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours sur appel d’offres. Tenant compte notamment des injections de 41,8 milliards sous forme d’opérations de pension livrée, de 33,9 milliards dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME et de 5,9 milliards de dirhams au titre des opérations de swap de change, l’encours global des interventions de Bank Al-Maghrib ressort à 110,3 milliards de dirhams.
Sur le marché interbancaire, le volume quotidien des échanges moyen entre le 27 août et le 2 septembre s’est établi à 4,3 milliards et le taux interbancaire s’est situé à 1,5% en moyenne.
Lors de l’appel d’offres du 2 septembre (date de valeur le 3 septembre), Bank Al-Maghrib a injecté un montant de 24,5 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours.
Par ailleurs, lors de l’adjudication du 1er septembre 2020, le Trésor a retenu 3 milliards de dirhams sur un montant proposé
de 7,1 milliards. Les souscriptions ont porté à hauteur de 850 millions sur les maturités de 13 semaines au taux de 1,56%, de 450 millions sur les bons de 52 semaines au taux de 1,71% et de 1,7 milliard sur ceux de 2 ans au taux de 1,87%.
Tenant compte des remboursements d’un montant de 570 millions, durant la période du 3 au 9 septembre, l’encours des bons du Trésor devrait s’établir au 9 septembre 2020 à 589,4 milliards, en hausse de 6,7% par rapport à fin 2019.
L’inflation et taux d’intérêt en baisse
L’indice des prix à la consommation a enregistré une baisse mensuelle de 0,3% en juillet. Cette évolution reflète un repli de 4,9% des prix des produits alimentaires à prix volatils avec notamment des baisses de 10,9% pour les légumes frais, de 7,8% pour les fruits frais et de 3,7% pour les poissons frais.
A l’opposé, les prix des carburants et lubrifiants ont augmenté de 6,9% et les tarifs des produits réglementés de 0,6%, reflétant des hausses de 4,6% de ceux du transport routier de passagers et de 0,7% de ceux des services dentaires.
Quant à l’indicateur de l’inflation sous-jacente, il a stagné d’un mois à l’autre. En glissement annuel, l’inflation est ressortie à -0,1% en juillet au lieu de -0,7% un mois auparavant. Cette évolution reflète essentiellement des reculs de 4,7% au lieu 6,2% en juin pour les prix des produits alimentaires prix volatils et de 14,2% après 20,4% pour les prix des carburants et lubrifiants.
En parallèle, les tarifs des produits réglementés ont augmenté de 1,2% au lieu de 0,6%, tandis que le rythme de l’inflation sous-jacente est resté stable à 0,7%.
En juillet 2020, les taux de rémunération des dépôts à terme ont marqué des baisses de 8 points de base à 2,59% pour ceux à 6 mois et de 28 points à 2,77% pour ceux à un an. En ce qui concerne le taux minimum de la rémunération des comptes sur carnet, il a été fixé pour le deuxième semestre de l’année 2020 à 1,74%, en baisse de 6 points de base par rapport au premier semestre de 2020.
Pour ce qui est des taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au deuxième trimestre 2020 font ressortir un recul du taux moyen global de 29 points de base à 4,58%.
Par secteur institutionnel, les taux assortissant les prêts aux entreprises ont marqué une baisse de 26 points, recouvrant des
diminutions de 65 points pour les TPME et de 28 points pour les grandes entreprises. Pour les taux appliqués aux particuliers, ils ont reculé de 11 points de base, avec un repli de 119 points pour les comptes débiteurs et les crédits de la trésorerie et un accroissement de 34 points pour les crédits à la consommation.
Au cours de la période allant du 27 août au 2 septembre 2020, le MASI a augmenté de 0,7%, ramenant sa contreperformance depuis le début de l’année à 15,5%. Cette évolution reflète notamment des appréciations des indices sectoriels des « banques » de 0,5%, des « télécommunications » de 1,1% et des « distributeurs » de 2,2%.
En revanche, les indices des secteurs « immobilier » et « boissons » ont diminué de 1,8% et de 3% respectivement.
Pour ce qui est du volume global des échanges, il s’est élevé à 445,6 millions de dirhams après 259,8 millions une semaine auparavant. Sur le marché central actions, le volume quotidien moyen a atteint 66 millions de dirhams contre 44,5 millions une semaine auparavant.
Agrégats de monnaie et de crédit
En glissement mensuel, l’agrégat M3 a enregistré, en juillet 2020, une hausse de 0,4% pour s’établir à 1 441,4 MMDH reflétant une progression de 5,7% de la monnaie fiduciaire, les dépôts à vue auprès des banques et les comptes à terme ayant en revanche accusé des replis de 0,9% et 2,3% respectivement.
Par contrepartie, le crédit au secteur non financier a enregistré un accroissement de 0,9%, reflétant des progressions des facilités de trésorerie de 1,3%, des concours à l’équipement de 0,7%, des prêts à l’immobilier de 0,3% et de ceux à la consommation de 1%. De même, les créances nettes sur l’Administration Centrale ont augmenté de 0,9% alors que les avoirs officiels de réserve sont restés quasiment au même niveau du mois précédent.
En glissement annuel, le rythme de croissance de M3 s’est légèrement accéléré à 7,6% après 7,5% en juin. Cette évolution reflète principalement un accroissement de 26,2% après 22,3% de la monnaie fiduciaire et de 9,5% après 9,1% des dépôts à vue auprès des banques.
Les comptes à terme ont, quant à eux, vu leur baisse s’accentuer de 6,8% à 10%.
Par contrepartie, les créances nettes sur l’Administration Centrale se sont accrues de 23,2% après 21,7% et les avoirs officiels de réserve de 24,2% après 22,9%. De même, la croissance du crédit bancaire s’est accélérée de 5,6% à 5,8%, avec une progression des concours au secteur non financier de 5,2% à 6%.
Cette dernière évolution reflète une hausse de 5,8% après 5% des concours au secteur privé, avec une accélération à 9,2% après 7,7% de la croissance des crédits aux sociétés non financières privées et une stabilité du taux de progression des prêts aux ménages à 2,1%.
De même, les crédits aux sociétés non financières publiques se sont accrus de 6% après 2,7%. Par objet économique, l’évolution du crédit au secteur non financier recouvre une accélération du rythme d’accroissement des facilités de trésorerie de 10,3% à 11,8%, des prêts à l’immobilier de 1,6% à 1,8% et des concours à l’équipement de 3,8% à 4,3%. En revanche, la baisse des crédits à la consommation s’est accentuée de 1,6% à 1,8%.