La Banque centrale suit de très près la résilience du secteur bancaire face à l’ampleur systémique de la crise sanitaire.
Et bien que l’exercice de macro stress test effectué par Bank Al-Maghrib en juin 2020 fasse ressortir à cette date la résilience des banques au choc induit par la crise du Covid-19, le Wali de la Banque centrale a fait savoir que cette dernière a exigé des banque d’effectuer un deuxième exercice de macro stress tests d’ici la fin d’année.
Le gouverneur n’exclut pas l’hypothèse d’un choc plus ample, comparativement à juin. D’ailleurs, BAM qui préside Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS) avait appelé à la création d’un comité de suivi hebdomadaire de l’impact de la crise sur la stabilité financière au Maroc.
A fin septembre les créances en souffrance se sont aggravées de 9,1 Mds de DH à 79 Mds de DH, avec une progression de 8,4%.
Par ailleurs, le suivi de l’évolution du report des échéances de crédit pendant la crise laisse entrevoir la possibilité d’une augmentation du volume de l’encours de la dette.
A fin septembre, les prêts différés s’élevaient à 13,2 milliards de dirhams, tandis que le montant des prêts qui bénéficient toujours de report totalise 15,1 Mds de DH.
Le Wali de BAM a averti que les organisations internationales et les agences de notation prennent en compte ces risques lors de la notation des banques marocaines, c’est ce qui justifie d’ailleurs que Fitch Ratings a décidé le 3 novembre d’abaisser la notation de trois banques marocaines.