A l’occasion de la présentation, ce 22 juillet en plénière devant les deux chambres du Parlement, du cadre macroéconomique dans lequel baigne actuellement l’économie marocaine, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, M. Benchaâboun s’est penché sur l’exécution de la Loi de Finances 2020 à fin juin. Le ministre a également passé en revue les principaux indicateurs qui ont baissé sous l’impact de l’état d’urgence sanitaire aussi bien au Maroc qu’à l’échelle internationale.
Entre autres indicateurs dévoilés dans la réunion de ce 22 juillet, Mohamed Benchaâboun s’est attardé sur les échanges extérieurs, particulièrement les réserves internationales nettes qui représentent à fin juin 2020, plus de 7 mois d’importations. Les RIN ont ainsi progressé de 39 Mds de DH par rapport à fin décembre 2019.
A ce titre, le ministre rappelle que malgré la brutalité de la crise, les banques n’ont pas eu recours aux réserves en devises de l’État déposées auprès de la Banque Centrale. Autrement dit, elles se sont contentées de leurs réserves en devises pour leurs transactions commerciales. Les réserves en devises des banques se chiffrent ainsi à 16 Mds de DH. Un point que le ministre de l’Économie et des Finances qualifie de positif dans un conteste fortement contraignant pour les différents acteurs de la sphère économique. Toutefois, le non-recours des banques aux réserves en devises de L’État pourrait s’expliquer par la morosité du contexte marquée par une baisse aussi bien des importations que des exportations voire même de l’investissement. Autrement dit, le fait de ne pas recourir aux réserves de l’État est justifié par l’arrêt brutal de l’activité des secteurs voués à l’export.
Comme en attestent les chiffres: au titre des cinq premiers mois de 2020, tant les importations que les exportations de marchandises enregistrent, en glissement annuel (comparaison entre janvier-mai 2020 et janvier-mai 2019), des baisses respectives de 16,9% et de 20,1%. Ainsi, le déficit commercial enregistre un allégement de 12% ou de 10.093 MDH. En revanche, le taux de couverture enregistre une perte de 2,3 points.
Dans la foulée, le ministre évoque la stabilité du marché des changes. « On note par ailleurs l’absence de toute pression sur le marché des changes et la stabilité du taux de change du dirham à un niveau proche du prix de référence sans aucune intervention de Bank Al-Maghrib », explique M. Benchaâboun.
Lire également : Fonds Covid-19 : 1,3 Md de DH pour la troisième tranche de l’indemnité forfaitaire