Dans sa déclaration gouvernementale, l’Exécutif s’engageait à instaurer un climat compétitif, attractif des investissements et favorable à l’innovation. Quelques semaines après avoir présenté son bilan d’un an, la majorité doit se rendre à l’évidence que son objectif est compris, en raison du fort recul des IDE au Maroc. S’il est admis qu’il existe bien une corrélation entre climat des affaires et attrait pour IDE, il serait « frivole » d’établir une causalité entre le niveau des IDE (en baisse), et le classement (en amélioration) du Maroc dans « Doing Business ». La preuve par les chiffres, depuis plus de 20 ans, le volume des IDE est resté dans une fourchette comprise entre 2,5 à 3,5 milliards de dollars.
Pourquoi cette assertion ? Il a quelques jours, citée par notre confrère Médias 24, une source autorisée du Comité national de l’environnement des affaires déclarait: » Nous considérons le Doing Business à sa juste valeur, ni plus ni moins « . Etonnant quand on sait que le Chef de gouvernement qui préside d’ailleurs le CNEA, s’était fixé pour objectif pour le Maroc d’intégrer le cercle des 50 premières économies mondiales dans le classement Doing business à l’horizon 2021 ! Il s’agit d’un véritable subterfuge, car au lieu de se donner l’ambition d’accéder au stade des pays émergents dans un délai raisonnable, le gouvernement et mêmes ceux qui l’avaient précédé, se rabattent sur l’indicateur du climat des affaires de la banque mondiale !
Oui le Maroc surestime « Doing business » dont la parution est devenue un événement surmédiatisé alors que même quand on améliore sensiblement ce classement, une telle « performance » n’entraine guère un surplus d’investissements, étrangers ou même seulement nationaux. D’éminents économistes estiment que ce type de classement est plus un gadget marketing qu’un véritable outil promotionnel du Maroc comme destination des IDE.