Le 7 septembre 2021 est la date de la première circulation du Bitcoin au Salvador, premier pays à adopter le bitcoin comme l’une de ses monnaies officielles. La cryptomonnaie qui valait près de 53 000 $ avant cette officialisation, son plus haut niveau depuis quatre mois, a vu sa valeur chuter de plus de 11 %, tombant à 46 560 $, soit sa plus grosse chute depuis le 2 juin. Les cryptomonnaies-sceptiques sont même descendus dans la rue.
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a annoncé mardi que son pays devenait le premier à faire du bitcoin une monnaie légale pour effectuer toute transaction. Depuis les cryptomonnaies-sceptiques sont descendus dans la rue à deux reprises.
Ces protestations ciblaient directement le président du Salvador, Nayib Bukele, dont le gouvernement a annoncé avoir fait l’acquisition de 550 bitcoins supplémentaires cette semaine, soit quelque 22 millions de dollars, afin de soutenir la cryptomonnaie. L’équivalent de 30 $ est offert à tous les Salvadoriens ouvrant un compte sur la plateforme nationale Chivo Wallet pour les encourager à adopter la monnaie virtuelle.
70 % des Salvadoriens, selon un sondage de l’université centraméricaine José-Simeon-Canas, sont en désaccord avec une décision qui, alertent les économistes de manière unanime, risque de convertir le pays en un paradis fiscal pour le blanchiment d’argent.
Une situation exacerbée par le fait que le bitcoin qui valait près de 53 000 $ avant cette officialisation, son plus haut niveau depuis quatre mois, a vu sa valeur chuter de plus de 11 %, tombant à 46 560 $, soit sa plus grosse chute depuis le 2 juin.
Au plus bas, le bitcoin est même passé par une baisse temporaire de 18,6 % qui représentait une perte globale (et virtuelle) de 180 milliards de dollars. Dans son sillage, l’ethereum et le cardano ont également plongé. Le volume de transactions enregistré a été tellement élevé qu’il a entraîné des délais au sein des plus grosses plateformes de change de cryptomonnaies telles que Coinbase, Kraken et Gemini, dont le fonctionnement est depuis revenu à la normale. Ces hiatus pourraient avoir également joué un rôle dans la mécanique du krach.
D’autres paramètres sont également à prendre en compte et n’ont, pour le coup, pas grand-chose à voir avec le Salvador. Une grosse vente de 44 millions de dollars en bitcoins sur la bourse seychelloise Huobi, symbole d’une prise de bénéfice plus générale des investisseurs alors que la cryptomonnaie a gagné plus de 50 % depuis juillet, s’ajoutant aux effets de levier utilisés par les traders, peuvent aussi expliquer ce “carnage” tel que l’ont qualifié certains, selon le média Les numériques.