Ecrit par S. Es-siari |
Les collectivités territoriales peinent à mobiliser des ressources financières. Si la crise sanitaire s’est traduite pour elles par la nécessité d’une gestion optimale des dépenses, celle actuelle marquée par la hausse des cours et la rareté des matières premières l’est encore plus.
La perturbation des chaines mondiales pèse de tout son poids sur l’économie nationale dans ses différentes facettes. Dans la lignée des mesures prises par le ministère de l’Intérieur pour rationaliser la gestion des dépenses des collectivités territoriales pour l’année 2020 à cause de la crise sanitaire liée au Covid, et compte tenu de la situation actuelle caractérisée par la flambée des cours, la rareté des matières premières et les contraintes auxquelles sont confrontées les collectivités territoriales pour mobiliser les ressources, ledit ministère (re)exhorte les présidents des CT ainsi que les directeurs des régies de distribution d’eau et d’électricité…, à la rationalisation optimale des dépenses. C’est l’objet de la circulaire publiée par le ministère de l’Intérieur en date du 17 mai 2022.
Les concernés sont ainsi appelés à rationaliser la gestion des dépenses avec notamment la gestion optimale des dépenses des employés et agents et à accélérer le paiement des droits des contractants, notamment les très petits, petits et moyens, le paiement des cotisations des emprunts et des redevances des régies indépendantes de distribution, de l’Office National de l’Eau et de l’Electricité et des sociétés de gestion agréées, y compris les arriérés et le paiement des frais d’exploitation des transports publics, ainsi que l’exécution des décisions judiciaires définitives.
Ils sont également appelés à la sélection de projets à retombées sociales et économiques voire même à ne pas engager de nouvelles dépenses avant de s’assurer que les contractants se sont engagés à payer leurs contributions programmées.
Aussi, sont-ils dans l’obligation d’accorder la préférence aux offres présentées par les entreprises nationales, les coopératives, l’union des coopératives et l’auto-entrepreneur, et donner la priorité aux matériaux et produits marocains.
Toujours dans un souci de rationalisation des dépenses, ils sont amenés à éviter de programmer des projets d’aménagement urbain, d’éclairage public et d’espaces verts, notamment pour faire face à la pénurie de ressources en eau, sauf cas exceptionnels comme la restructuration de quartiers sous-équipés. C’est dans le but de simplifier les démarches et de réduire les délais de paiement des cotisations d’adjudication qu’il est nécessaire d’annuler l’inscription de nouvelles dépenses comme annoncé dans la circulaire de 2020 relative à la rationalisation des dépenses.