Les rapports sociaux intrafamiliaux ont été mis à rude épreuve durant le confinement. Parmi les principaux motifs de disputes conjugales figurent les soucis financiers, l’accompagnement scolaire des enfants et le partage des tâches ménagères.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a élaboré une notre sur les rapports sociaux dans le contexte de la pandémie Covid-19 et autant dire que les nerfs des familles ont été mis à rude épreuve pour plusieurs motifs. A commencer par les soucis financiers devenus principale la source de tension et de dispute conjugale pour plus d’un marocain sur cinq (22%), dont 72% des cas plus qu’à l’accoutumée. Les parts les plus élevées sont enregistrées parmi les jeunes de moins de 24 ans (28%), les chômeurs (26%), les couples ayant des enfants (26%) et les ruraux (25,4%).
Vient en deuxième lieu l’accompagnement scolaire des enfants puisque selon le HCP, plus de 12% des parents d’enfants en âge de scolarisation, dont 67% des cas plus qu’à l’accoutumée, rapportent avoir eu des disputes conjugales à ce sujet ; 14% parmi les citadins et 9% parmi les ruraux.
Près d’un marocain sur cinq (18,6%), 20,3% parmi les femmes et 17,2% parmi les hommes se disputent avec le conjoint au sujet de l’éducation des enfants hors leur accompagnement scolaire (le comportement avec les enfants, temps accordé aux enfants, temps passé par les enfants devant les écrans,..). 59% d’entre eux rapportent que ce conflit s’est reproduit plusieurs fois qu’auparavant.
Le partage des tâches ménagères ont également été source de dispute pour plus de 8,4% des marocains (10% parmi les citadins et 7% les ruraux, 10% parmi les femmes et 7% les hommes), dont 63% des cas plus qu’auparavant.
La gestion des activités de loisirs (regarder la télévision, activités familiales…) sont également des sujets de disputes pour 6,8% des marocains (7,3% en milieu urbain contre 5,7% en milieu rural et 8,7% parmi les femmes contre 4,8% parmi les hommes), dont 64 % des cas plus qu’auparavant.