Réalisé par Soubha Es-siari |
A l’occasion du Forum de l’IMRI qui a cette année choisi pour thématique : « Le conflit en Ukraine : quel impact sur le monde, le Maroc et l’Afrique ? », nous avons saisi l’occasion pour interviewer Said EL Hachimi, Conseiller Senior Division de l’information des Relations Extérieures au sein de l’OMC sur les conséquences de cette crise sur les pays ne jouissant pas d’une souveraineté aussi bien alimentaire, énergétique ou sanitaire.
A noter que sur le plan économique, le conflit en Ukraine a entraîné dans son sillage une hausse des prix des matières premières occasionnant une inflation très importante dans presque tous les pays y compris les plus avancés. Ajoutons à cela les ruptures des chaînes d’approvisionnement qui à leur tour ont entraîné une très forte pression sur l’offre avec toutes les conséquences qui en découlent.
Souhaitant s’exprimer d’un point de vue personnel et pas sous la casquette d’un responsable de l’OMC, Said El Hachimi a attiré l’attention sur un chiffre qui caractérise la sous-région à savoir la Russie, l’Ukraine et d’autres économies qui faisaient partie de l’ancienne URSS. Cette dernière a connu une chute de 12% des importations en 2022. Par contre les exportations ont progressé de 5% à cause de l’énergie vendue à des prix très importants.
Aussi, il annonce que dans les années à venir, le monde va faire face à des crises multiformes. Le conflit est venu tout simplement accélérer le changement profond dans le multilatéralisme. Il a même accéléré cette tendance vers la focalisation sur la souveraineté (sécuritaire, alimentaire, énergétique…) qui fait cruellement défaut chez un bon nombre d’économies.
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