Les représentants des principales centrales syndicales ont tenu une réunion, le lundi 30 mars avec le Chef de Gouvernement, en présence du ministre de l’Emploi et du secrétaire général du secteur de la fonction publique.
Cette réunion vient en réponse de la demande des syndicats à être associés dans la gestion de cette conjoncture, particulièrement dans les décisions et les dispositions qui concernent les travailleurs et la force ouvrière. Surtout que certaines mesures ont une incidence directe sur les travailleurs. Depuis le déclenchement de la pandémie, les syndicats ont été aux aguets réclamant dans un premier temps la mise en œuvre des mesures sanitaires pour protéger les travailleurs de la contagion dans les lieux du travail ou dans les transports de personnel aussi bien en milieu urbain que rural.
D’emblée, les centrales syndicales ont notifié au Chef de gouvernement leur opposition et refus de sa décision notifiée dans la circulaire 03/2020 relative au report des promotions et des concours de recrutement. Les représentants de syndicats présents à cette réunion ont appelé Saad Eddine El Otmani à revenir sur décision.
Par ailleurs, et dès que les premières mesures prises par le Comité de veille économique ont été dévoilées, les syndicats ont appelé à faire profiter les travailleurs non inscrits à la CNSS de profiter dans les mêmes conditions.
Les syndicats ont attiré l’attention de l’exécutif sur les dérives que peut engendrer cette conjoncture et la tentation facile de priver les travailleurs de leurs acquis sous prétexte de crise, en appelant au respect de la loi et des droits des travailleurs.
Par ailleurs, les syndicats avaient proposé de faire profiter les travailleurs vulnérables (maladies chroniques, grossesse, handicaps) d’arrêt maladie rémunéré pour ne pas les exposer à de gros risques.
Bien que les syndicats aient salué la célérité dans la mise en œuvre de mesures d’atténuation des effets économiques du Covid-19, ils estiment que les mesures en faveur des populations les plus vulnérables ont accusé beaucoup de retard. Notamment les travailleurs de l’informel qui n’ont pas le Ramed et qui ne profitent d’aucun programme social ni de couverture sociale à l’instar de chauffeurs de taxis, de transporteurs…
Par ailleurs, les syndicats ont appelé au respect de loi pour éviter toute dérive ou limitation de liberté syndicale, le cas de sanctions prises à l’encontre de Bouazza Mrahi, le secrétaire général du Syndicat national de la Jeunesse et des sports.
A l’issue de cette réunion, le Chef de gouvernement n’a pas formulé des engagements clairs si ce n’est de maintenir le dialogue avec les centrales syndicales. Pour les recommandations formulées, il a promis des les transférer aux ministres et comités concernés pour étudier la faisabilité de leurs mises en œuvre.