La demande intérieure s’est accrue de 1,6% au troisième trimestre 2019 au lieu de 5,9% la même période de l’année 2018, contribuant ainsi pour 1,8 point à la croissance économique nationale au lieu de 6,4 points.
Au troisième trimestre 2019, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières a enregistré une baisse de 4,9% en volume, au lieu d’une hausse de 2,7% réalisée durant la même période en 2018. Cette baisse s’explique essentiellement par la baisse de l’activité de l’agriculture de 5,3% au lieu d’une hausse de 3,8% un an auparavant. Cette situation n’est pas exempte d’impact sur les comptes nationaux qui font ressortir une croissance de l’économie nationale à 2,1% au troisième trimestre contre 3% durant le même trimestre de l’année précédente.
En ce qui concerne le secteur secondaire, la valeur ajoutée en volume a réalisé un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 2,9% le même trimestre de l’année précédente à 2,8%. Selon les comptes nationaux publiés par le HCP, cette baisse est due au ralentissement du rythme d’accroissement de l’industrie d’extraction à 2,2% au lieu de 4,1%. La valeur ajoutée du secteur tertiaire, en revanche, a réalisé la même hausse que l’année passée soit 3,1% durant le troisième trimestre de l’année 2019, marquée par une amélioration des activités : des services rendus par l’Administration Publique générale et la sécurité sociale, avec 4,4% au lieu de 2,7%; du commerce avec 2,9% au lieu de 2,2%; des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 1,6% au lieu d’une stagnation. D’autres activités telles que les hôtels et restaurants, le transport, les télécommunications, les services financiers ont en revanche accusé des baisses.
Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu, ainsi, une hausse de 3% au lieu de 2,6% le troisième trimestre de l’année 2018.
Dans ces conditions, avec le net ralentissement de l’accroissement des impôts sur les produits nets des subventions à 3,1% au lieu de 4,4%, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume s’est accru de 2,1% durant le troisième trimestre 2019 au lieu de 3% une année auparavant.
Aux prix courants, le PIB a connu une augmentation de 3% au lieu de 2,9% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 0,9%.
La demande intérieure et les échanges extérieurs soutiennent la croissance
La demande intérieure s’est accru de 1,6% au troisième trimestre 2019 au lieu de 5,9% la même période de l’année 2018, contribuant ainsi pour 1,8 point à la croissance économique nationale au lieu de 6,4 points.
De son côté, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 4% au lieu de 3,7%, avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 0,7 point.
En revanche, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une baisse de 0,4% au lieu d’une hausse de 11,4%, avec une contribution négative à la croissance de (-0,2) point au lieu de 3,7 points, durant le même trimestre de l’année précédente.
Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 0,3 point au lieu d’une contribution négative de 3,5 points le même trimestre de l’année précédente. Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 7,9% durant le troisième trimestre 2019 au lieu de 2,7% une année auparavant, avec une contribution à la croissance de 3 points au lieu de 1 point. Alors que les importations ont connu un ralentissement à 5,5% au lieu de 9,9%, avec une contribution négative de (2,7) points au lieu de (4,5) points une année passée.
Une baisse du besoin de financement de l’économie
Avec une augmentation de 9,5% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une baisse de 24,7% durant le troisième trimestre 2018, le revenu national brut disponible a progressé de 3,4% au troisième trimestre 2019 au lieu de 1,8% l’année précédente.
Compte tenu de l’accroissement de 2,7% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 4,8% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 26,5% du PIB au lieu de 25,9%.
L’investissement brut a représenté 30,6% du PIB au lieu de 32,7% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale a connu ainsi une baisse, passant à 4,1% du PIB après avoir été de 6,8%.