Saâd-Eddine El Othmani s’est prêté au jeu des questions-réponses à la Chambre des représentants aujourd’hui 26 novembre. Pour hisser le Maroc au rang des 50 premières économies dans 3 ans, il faudra que toutes les composantes de la société mettent leur grain de sel.
Après avoir rappelé l’importance qu’accorde le gouvernement à l’amélioration du climat des affaires qui constitue la pierre angulaire de l’investissement dans notre pays, Saâd-Eddine El Othmani, qui s’est prêté au jeu des questions-réponses devant les représentants, a dressé un tableau positif des indicateurs macro-économiques qui ont permis au Maroc de faire un saut quantitatif et qualitatif.
Le Chef du gouvernement a rappelé que cette performance n’est que le fruit des réformes engagées par le Maroc ces dernières années dans différents domaines et qui visent à hisser le Maroc au rang des 50 plus grandes économies du monde dans l’indice Doing Business à l’horizon 2021.
Chiffres à l’appui, ces réformes ont permis au Maroc de maintenir le cap en attirant, malgré une conjoncture internationale morose, davantage d’investissements étrangers qui ont augmenté en 2017 pour atteindre 34,4 Mds de DH. Une tendance qui devrait d’ailleurs se maintenir au même niveau en 2018 et 2019. De quoi être fier à en croire le Chef du gouvernement qui a rappelé d’autres indicateurs qui sont passés au vert grâce aux réformes pour ne citer que l’accroissement du niveau d’investissement d’environ 33% du PIB en 2018 (qui devra se maintenir en 2019) ainsi que celle de la croissance économique au cours des deux dernières années enregistrant 4,1% en 2017 et 3,1% en 2018 contre 1,1% en 2016. Non pas sans impact sur le marché de l’emploi avec 86.000 emplois créés en 2017 et environ 122.000 emplois à fin septembre 2018.
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« Il ne fait aucun doute que les progrès importants réalisés par notre pays cette année dans le rapport de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires constituent un bond qualitatif dont nous sommes fiers. Notre pays a progressé de 9 places par rapport à l’année précédente, passant de la 69ème à la 60ème sur 190 pays. Le rapport publié fin octobre 2018, plaçant le Maroc à la deuxième place au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) et à la troisième place en Afrique, confirme la tendance à la hausse du classement du Maroc », a tenu à rappeler Saâd-Eddine El Othmani.
Et pourtant, malgré des indicateurs au vert, la perception des citoyens mais aussi des investisseurs de l’amélioration du climat des affaires reste moins visible que le sont les indicateurs de la Banque mondiale.
En effet, le chemin est encore long pour relever le défi que le Maroc s’est fixé. C’est pourquoi le Chef du gouvernement a partagé avec les représentants de la nation le plan d’action que le gouvernement compte adopter pour atteindre l’objectif dans les délais soit à l’horizon 2021.
Parmi les actions :
- Préparer des rapports techniques détaillés pour étudier et analyser les indicateurs globaux inclus dans le rapport Doing Business ;
- Préparer un programme pluriannuel 2018-2021 comprenant un ensemble de projets et de procédures, dans une approche consultative et participative avec diverses parties prenantes ;
- Développer des outils et des mécanismes de gouvernance pour mettre en œuvre et suivre les réformes et projets proposés….
Conscient des efforts à faire, le Chef du gouvernement a appelé, en guise de conclusion, tous les acteurs à poursuivre les efforts dans une optique d’améliorer la compétitivité de notre pays aussi bien pour les investisseurs marocains qu’étrangers. Surtout que pour intégrer le top 50 à l’horizon 2021, il va falloir mobiliser et fédérer toutes les instances privées et publiques, tous les acteurs et toutes les forces vives du pays. Pourvu que l’impact dans 3 ans soit plus perceptible sur le terrain.