Les atouts du Nigéria comme terre d’investissement commencent par sa forte croissance démographique estimée à plus de 225 millions d’habitants en 2022 avec un taux de croissance démographique qui s’élève à 2,53% (le pays le plus peuplé de l’Afrique).
Le marché Nigérian regorge d’un important potentiel économique non exploitable pour les exportateurs marocains en BTP, électrique et électronique/, Chimie-Parachimie, agroalimentaire et pêche…
« Doing Business with Nigeria » est l’intitulé du premier webinaire d’ouverture de l’édition « RoadShow WEBINAIRES EXPORT : DOING BUSINESS 2023 » organisé récemment par l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX).
Cette rencontre virtuelle fait suite au développement des échanges commerciaux et relations bilatérales entre les deux pays. Cette conférence a été présidée par Saloua Karkri présidente de la Commission Afrique de l’ASMEX et animée par Brahim Allali, expert en stratégie d’internalisation des entreprises.
Dans son mot d’ouverture, adressé à plus de 135 entreprises présentes lors de cette rencontre virtuelle, Saloua Karkri, a relevé que : « Le Nigéria constitue l’un des plus grands marchés économiques d’Afrique avec lequel le Maroc s’est engagé sur plusieurs chantiers importants notamment le grand projet de « GAZODUC ».
L’objectif primordial est de saisir les opportunités d’investissement existantes et en tirer le meilleur, notamment grâce à la Zone de libre-échange africaine (ZLECAF) qui a pour but de renforcer les échanges entre les pays du continent en général, et les échanges entre le Maroc et le Nigéria en particulier ».
A noter que sur 3 milliards de dollars levés pour les startups africaines, la plus grande part revient au startups Nigériennes, d’où l’intérêt de dynamiser les échanges commerciaux entre Rabat et Abuja.
Dans ce sens, Brahim Allali a fait état des grands projets communs entre les deux pays : « La visite du Roi Mohammed VI au Nigéria en 2016 et la visite de son Excellence Muhammadu Buhari au Maroc en 2018 ont marqué un moment historique dans l’histoire des relations entre les deux pays.
Parmi les grands projets reliant les deux nations nous citerons le mégaprojet de gazoduc (5600km), acté sept ans auparavant lors de la visite royale, et qui aura par ailleurs un grand impact sur les relations bilatérales entre les deux pays, grâce à la zone de libre-échange (Zlecaf) qui facilitera la libre circulation des biens et services, et renforcera les échanges d’expertises.
B. Allali a souligné que le marché Nigérian regorge d’importants secteurs à forts potentiels d’exportation, non exploités, comme celui de l’industrie mécanique et métallurgique (IMM), l’Électronique/Électrique, de la Chimie-Parachimie en plus du marché Agroalimentaire et pêche qui présente d’innombrables opportunités pour les investisseurs et exportateurs marocains.
À noter que les principaux partenaires commerciaux de Nigeria durant l’année de 2022 sont : l’Union Européenne; l’Inde ; le Canada ; les Etats-Unis ; et l’Indonésie avec des échanges commerciaux principalement concentrés sur l’exportation et composés de 89% des combustibles minéraux ; 3 % navigations maritimes ou fluviales, 2 % engrais ; 1,30% cacao et ses préparations ; 4 % autres produits.
Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Nigéria restent néanmoins insuffisants et ne reflètent pas du tout l’impact des deux pays sur le continent mais le potentiel de développement est considérable et les deux parties sont déterminées à les développer dans les années à venir.
À noter que les importations et exportations entre les deux pays ont connu une augmentation sur la période de 2019-2022 : le Maroc est passé 38ème fournisseur du Nigéria en 2022 contre une position de 43ème en 2019 tandis que le Nigéria est passé de 65ème à 56ème fournisseur du Maroc.
Les atouts du Nigéria comme terre d’investissement commencent par sa forte croissance démographique estimée à plus de 225 millions d’habitants en 2022 avec un taux de croissance démographique qui s’élève à 2,53% (le pays le plus peuplé de l’Afrique).
Mais ce pays est aussi :
- La 1 ère puissance en Afrique en termes de PIB (440,8 milliards de dollars en 2021).
- Une importante ressource en hydrocarbures.
- 1 er producteur africain et 5eme producteur mondial de pétrole.
- 11ème réserves mondiale prouvées de pétrole.
- 9 ème réserves prouvées de GAZ.
- 5 ème producteur mondial de Cacao.
- Large potentiel minier (Reserve d’or, baryte, étain, zinc, minerai de fer, charbon, calcaire, niobium, plomb et autres….
- Un développement rapide de la technologie financière et de l’industrie cinématographique (Nollywood).
- Un potentiel de croissance élevé.
Par ailleurs, pour les secteurs les plus porteurs, B. Allali a cité particulièrement l’agriculture et l’agro alimentation avec la production des cultures mécanisées telles que le riz, le maïs, la canne à sucre… Il a cité également le pétrole (production mais surtout le raffinage et produits dérivés), BTP, génie civil, construction, menuiserie, décoration d’intérieur et maintenance, la communication et ecommerce (la téléphonie mobile, produits et matériels informatiques, e-distribution…) et enfin l’énergie à travers la production et la diffusion d’électricité.
1 comment
Les valeurs absolues sont trompeuses.
Moi, j’ai un gros défaut qui est celui de mesurer les risques avant que j’entreprenne quoi que ce soit ! Je n’ai aucun sou à investir et malgré cela je trouve un malin plaisir à avertir et mettre en garde ceux qui en ont à gogo et qui n’ont aucune couverture, excepté quand on traite de S to S (except when dealing from State to State).
Je fais souvent de simples calculs d’épicier pour traiter de gros problèmes d’investissement. Comment ? Voilà :
Je prends une année normale qui est celle de 2019.
La population du Nigéria était de 203.3 millions d’habitants et celle du Maroc de 36.3 millions.
Le PIB du riche Nigéria était de 448,1 milliards $US alors que celui de notre pauvre Maroc était seulement de 128.9 milliards $US !
Tournons la médaille pour voir son revers :
Avec les chiffres ci-dessus, le PIB d’un pauvre nigérian était de 2204 $US alors que celui du marocain que je suis était de 3551 !
Morale de l’histoire :
Je prie le Seigneur Allah de faire en sorte qu’une banque m’accorde un prêt ou que je tombe sur un trésor qui me permettrait d’investir dans mon pays où je gagnerais, avec moins de risques, 61% de plus qu’au Nigéria car mon PIB dont je ne connais même pas la couleur est supérieur de 61% par rapport à celui du Nigérian lambda.
Qui a dit que l’épicier ne connait rien à la gestion des risques et qu’il passe le plus clair de son temps à faire des petits calculs ?
Voilà MM. Les investisseurs nantis ; vous êtes prévenus !