Ecrit par N. E. S à Dubaï Soubha Es-Siari |
Masen, acteur central des énergies renouvelables, fait la promotion des réalisations du Maroc à l’Expo 2020 Dubaï et de ses atouts en tant que destination opportune pour l’investissement dans les énergies du futur. L’occasion pour Tarik Hamane, Directeur exécutif pour le développement à Masen de faire le point sur cette participation mais aussi sur l’état d’avancement des ambitions marocaines en la matière.
EcoActu.ma : Quels sont les éléments phares qui caractérisent la participation de Masen à cette Expo Universelle « Expo 2020 Dubaï » ?
Tarik Hamane : L’EXPO est un rendez-vous mondial qui réunit un concert de nations et chacune dévoile ce qu’elle a de mieux à offrir à l’humanité. Le Maroc, grâce à son grand héritage, a beaucoup de choses à offrir notamment dans le domaine de l’énergie, en particulier les énergies renouvelables.
Nous jouissons d’un potentiel très important au niveau hydraulique, éolien et solaire. Nous avons aussi des objectifs et même des réalisations impressionnantes qui font du Maroc une référence continentale, au niveau de l’Afrique, mais également au niveau mondial avec plus de 4.000 Mégawatts renouvelables mis en service. Une performance saluée mondialement.
Nos objectifs à court et moyen termes tablent 52% de sa capacité installée avant 2030. Tout cela fait du Maroc un excellent player voire un excellent acteur au niveau de la transition énergétique. Une position que Masen, justement, accompagne à travers les différents projets que nous réalisons.
C’est l’occasion aussi de dresser le mi-parcours de cette ambitieuse stratégie énergétique. Où en sommes-nous actuellement ?
Aujourd’hui, nous sommes à plus de 37% de notre mix électrique à partir d’énergie renouvelable et si l’on considère les projets qui sont en cours de réalisation et ceux en phase de bouclage financier, et qui seront mis en service d’ici les 3 à 4 prochaines années, nous serons pratiquement à 52%.
C’est dire que nous sommes très confiants quant à la réalisation des objectifs 2030 bien avant le deadline et ce grâce bien sûr aux ressources dont nous disposons, à la qualité des ressources éoliennes et solaires mais aussi à la clairvoyance de la stratégie mise en place par Sa majesté que Dieu l’assiste et que nous sommes en train de déployer.
Aujourd’hui justement, dans la production de l’électricité, d’autres potentialités s’offrent au Maroc grâce à ce potentiel éolien et solaire mais aussi avec la stratégie de développement de l’hydrogène vert et de biocarburant qui aujourd’hui deviennent des énergies du futur. Le Maroc peut se positionner comme acteur central sur ces énergies d’avenir.
Justement, quels sont les projets qui sont en cours et qui confortent ce rôle central du Maroc en la matière ?
Il y a plusieurs projets de réalisation. Au niveau de l’éolien, je citerai le démarrage de construction à Boujdour et à Taza d’autres projets de construction, au niveau de jbel lahdid (Essaouira) ou de Koudia El Beida au niveau du nord démarreront incessamment ou avant de la fin de l’année. A partir de l’année prochaine, d’autres verront le jour à côté de Laayoune.
Concernant le solaire, quelque 400 mégawatts photovoltaïques seront lancés à partir de l’année prochaine. Il y a aussi le programme Nour Atlas dont la construction démarrera l’année prochaine.
Nous avons également finalisé cette année Nour Tafilalet de 120 Mégawatts.
Pour ce qui est de l’hydraulique, la STEP de Abdelmoumen qui est en cours de construction avec une capacité de 350 mégawatts. D’autres projets sont dans le pipeline.
D’ici 2030 ce sont plus de 6.000 mégawatts renouvelables qui devront être mis en œuvre pour justement atteindre les objectifs assignés et répondre aussi aux besoins électriques.
Ce calendrier n’a-t-il été impacté par les effets de la crise sanitaire ?
Il y a eu quelques petits impacts au niveau des projets en cours de développement principalement en raison des restrictions de mobilité différents acteurs mais globalement, il n’y a pas eu d’impact sur les constructions et on prévoit aujourd’hui une reprise pleine pour justement rattraper ce petit retard qui a été observé.
La transition énergétique figue en bonne place dans les axes stratégiques du Nouveau modèle de développement?
Masen en tant qu’acteur central des énergies renouvelables se doit bien sûr de tout mettre en œuvre pour répondre aux besoins électriques qui dans le futur sont principalement d’origine renouvelable, aux meilleurs conditions de coût, de qualité et de timing pour être au rendez-vous et nous mettrons tous les moyens nécessaires en œuvre pour pouvoir réaliser donc ces objectifs et cette mission dans les meilleures conditions.