La 4ème édition de la rencontre annuelle de la FNACAM se veut un moment fort pour les intermédiaires en assurance pour débattre et surtout trouver des solutions aux différents écueils sur lesquels bute la profession. Pour ne citer que le rapprochement avec l’UMAC, la problématique de la TVA ou la Circulaire du 15 juillet 2015. Le point avec Farid Bensaid, président de la FNACAM.
EcoActu : « Une impulsion nouvelle pour la FNACAM », telle est la thématique choisie pour la 4e édition de la rencontre annuelle qui se tient incessamment. Qu’est-ce qui explique le choix de ce thème et quelles sont aujourd’hui les nouvelles actions à même d’impulser la FNACAM ?
Farid Bensaid : C’est le moment pour la FNACAM, après l’arrêt dans la mise en place de la confédération, d’avancer dans ses actions au profit des intermédiaires, quel que soit leur statut ou leur taille. Pour cela, les actions ciblées sont peu nombreuses pour l’instance mais suffisamment importantes pour y consacrer toute l’énergie nécessaire, comme l’amélioration du revenu des intermédiaires ou la suppression de la TVA sur les commissions.
Aujourd’hui la FNACAM fête ses 25 ans d’existence. Au fil des ans comment la profession a-t-elle évolué et quels sont les évènements phares ayant marqué un quart de siècle ?
En 25 ans, la FNACAM a été partie prenante avec la DAPS, devenue ensuite l’ACAPS, et la FMSAR dans le positionnement du Maroc en tant que 1er pays arabe et 2ème pays africain dans le domaine des assurances. La FNACAM a ainsi :
- Participé en 1995-96, aux travaux de la commission tripartite DAPS/FMSAR/FNACAM en charge des litiges des compagnies en liquidation,
- Cosigné le contrat programme engageant l’Etat et le secteur des assurances (2011/2015),
- Intégré la CGEM en tant que membre du conseil,
- Présidé la Fédération Méditerranéenne des brokers d’assurance (FMBA).
Au cours des dernières années, la problématique de la TVA a cristallisé le débat au sein de la profession. Aujourd’hui, suite aux dernières assises de la fiscalité qui se sont soldées par 10 recommandations y compris la neutralité de la TVA, êtes-vous optimistes ? Des discussions ont eu lieu dans ce sens avec l’Exécutif ?
Concernant la TVA, nous sommes optimistes car nous avons trouvé une oreille attentive au niveau de la DGI, sur cette problématique qui handicape énormément les intermédiaires. Nous espérons que la prochaine Loi de Finances confirme cette demande légitime pour le secteur.
Le rapprochement avec l’UMAC a connu plusieurs rebondissements au cours des derniers mois. Devons-nous conclure que le rapprochement n’est plus d’actualité à cause des rapports de force entre les deux associations ?
La FNACAM a fait son maximum pour faire aboutir la création de cette confédération qui aurait permis aux intermédiaires d’être plus unis, donc plus forts pour résoudre leurs problèmes. Nous avons nous-mêmes rédigé les statuts, accepté les remarques de l’UMAC et validé tout cela ensemble devant le régulateur. Malheureusement, l’UMAC est revenue sur sa position en rajoutant de nouvelles conditions qui n’étaient pas discutées préalablement devant le régulateur. Difficile donc d’avancer dans ces conditions. Peut-être réouvrirons-nous ce dossier plus tard, je l’espère.
La digitalisation est un phénomène qui concerne le secteur des assurances dans sa globalité. Où en sont les intermédiaires ? Sont-ils bien préparés à ce raz de marée ?
Le sujet de la digitalisation est un dossier très sérieux qui risque de chambouler le comportement des assurés. C’est pour cette raison, qu’avec l’aide du régulateur, les compagnies d’assurance ainsi que les intermédiaires doivent se préparer à cette déferlante. Plus tôt ils s’y prendront, mieux ils appréhenderont le problème.
La relation entre les compagnies d’assurance et certains intermédiaires reste entachée par la Circulaire du 16 juillet 2015 relative au recouvrement, au règlement des sinistres. D’ailleurs il était question de saisir l’ACAPS pour certaines dispositions. Où en êtes-vous actuellement ?
C’est l’un des sujets que nous allons travailler la main dans la main entre la FNACAM et la FMSAR, au sein d’un groupe de travail déjà constitué, pour faire des propositions concrètes à l’ACAPS.
Cette circulaire traitant essentiellement la police automobile, nous souhaitons aborder également les autres risques d’assurance.
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