La première réunion du Conseil national de l’inclusion financière tenue le 1er avril est une occasion de présenter et de partager les orientations de cette stratégie. Cette dernière a pour objectif de faire profiter des fruits de la richesse, les différents pans de la société.
EcoActu : Deux mois après l’annonce de la stratégie relative à l’inclusion financière soit le 31 janvier, le Conseil tient aujourd’hui sa première réunion. Quel est l’enjeu de cette réunion ?
Mohamed Benchaâboun : Effectivement, le 31 janvier dernier, j’ai eu l’honneur de présenter au Chef de gouvernement la stratégie nationale d’inclusion financière dans ses grandes lignes. Aujourd’hui, nous pouvons considérer que la gouvernance de cette stratégie est lancée par l’installation du comité national de l’inclusion financière dont l’objet est justement d’abord d’arrêter les objectifs et la stratégie et par la suite d’en assurer le suivi. Pour cela, ce comité s’appuie sur d’autres qui ont été examinés ce matin, notamment un comité de stratégie et de pilotage ainsi que d’autres groupes de travail qui vont s’échiner sur un certain nombre de points qui ont été relevés dans le cadre du diagnostic fait dans le cadre de l’étude.
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En parlant d’inclusion financière, dans quelle mesure le relèvement du plafond à 150.000 du micro-crédit (introduite dans la LF 2019) va-t-il contribuer à l’inclusion financière ?
Justement parmi les points d’amélioration, nous pouvons citer les mesures en faveur de la petite et moyenne entreprise qui peut être financée soit par les mécanismes classiques ou par les associations de microfinance.
Nous avons constaté que les besoins dépassent souvent les 50.000 DH et c’était le sens de la modification de la loi avec un triplement du plafond de 50.000 à 150.000 DH. Dans ce sillage, nous allons bientôt faire le point avec les associations de microfinance pour évaluer l’impact de cette mesure sur le terrain.
La rencontre d’aujourd’hui est marquée par la présence de plusieurs institutions à l’exception d’un acteur stratégique à savoir la Caisse Centrale de Garantie (CCG). Quelle explication pouvez-vous donner à cela ?
En fait, la CCG relève du ministère de l’Economie et des Finances et donc le ministère de tutelle a été représenté par son Secrétaire général et le Trésor. Comme vous pouvez le remarquer dans la présentation, parmi les mesures importantes de l’inclusion financière de la TPME, il y a les systèmes de garantie qui doivent être revus. Il y a un mois et demi, il a été procédé à la réforme de tout le système de garantie dont l’objectif est d’inclure davantage la TPME et d’accompagner ses besoins.
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