La prolongation de trois semaines de l’état d’urgence sanitaire a plombé le moral. Mais l’impact est encore plus fort pour les étudiants étrangers reclus loin de leurs familles !
Force est de constater avec affliction que le monde est face à une crise sanitaire très inattendue et qui ne partira certainement pas sans laisser de séquelles.
Ainsi il serait normal que nos pensées aillent à l’endroit des étudiants qui vivent à l’étranger loin de leurs familles.
En effet Selon ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Maroc compte un nombre non négligeable d’étudiants étrangers qui est estimé à 30% des étudiants inscrits dans les établissements supérieurs privés.
Sans oublier les migrants clandestins qui vivent dans des situations précaires et qui sont encore plus exposés à ce Virus, mais c’est là une autre pair de manche.
Après plusieurs échanges avec différents étudiants étrangers au Maroc concernant leurs expériences par rapport à la situation actuelle, l’on retient que la plupart essaie de rester optimiste tant que les cours continuent d’être dispensés.
Et avec l’évolution de la technologie, aujourd’hui on peut tout le temps être en contact avec sa famille via internet malgré la distance. Les banques et les établissements de paiement étant toujours en activité, le transfert d’argent est accessible pour permettre aux parents de subvenir aux besoins de leurs enfants.
Néanmoins, lors des échanges avec des étudiants étrangers au Maroc, l’un d’entre eux affirme : « Je trouve cette situation assez difficile, car elle peut conduire à la dépression. Le fait d’être tout le temps enfermé chez soi, l’on se sent encombré ».
Un autre a ajouté en disant : « Je pense aux autres étudiants comme moi qui sont livrés à leur sort et qui sont obligés d’allier travail (généralement les centres d’appels) et école pour pouvoir s’en sortir ».
De plus, ce serait sans compter sur l’aide de l’Etat car les indemnités forfaitaires sont exclusivement distribuées aux ménages marocains.
Dans ce sens, des associations mises en place au sein de chaque communauté pour guider et aider les étudiants ont lancé des appels aux dons pour les personnes en difficulté en cette période de crise.
En ce qui concerne l’accès aux soins et aux cours, il n’y a pas de distinction entre étrangers et nationaux mais il serait important de récapituler la situation.
L’accès aux soins pour les personnes atteintes d’une maladie autre que le Covid-19 est actuellement limité vu que les hôpitaux ne cessent de se remplir et le nombre de cas ne cessent de grimper avec un total de 7532 cas au 25 mai.
Le ministère marocain de la Santé a mis en place plusieurs mesures de préventions en plus que celles préconisées par l’OMS telles que la désinfection des lieux publics, de certains domiciles etc.
Par ailleurs en cette période de crise sanitaire, la diffusion de l’information, la vraie information est primordiale surtout les dispositions réglementaires liées à l’état d’urgence sanitaire que personne n’est sensé ignorer.
Il est aisé d’affirmer que les médias marocains jouent un rôle important dans la diffusion de ces informations.
Certes il y a beaucoup de fausses informations qui circulent également mais l’on peut compter sur les sites officiels et la radio nationale pour une bonne qualité de l’information, notamment en langue étrangère pour un plus grand accès aux étrangers au Maroc.
En ce qui concerne les cours, la majorité des établissements ont mis en place des plateformes via internet pour assurer la continuité des cours et du programme universitaire. Il en est de même pour les entreprises qui ont également opté pour le télétravail.
En conclusion, il est vrai que le confinement est général. Mais ces étudiants n’auraient-ils pas été dans de meilleures conditions s’ils étaient en famille ?
Par Arielle Koffi ( Stagiaire)