Le Wali de Bank Al-Maghreb se réunit aujourd’hui mercredi 25 septembre avec le ministre de l’Economie et des Finances Mohammed Benchaâboun.
Parmi les points inscrits à l’ordre du jour de cette réunion, l’entrée en vigueur de la deuxième phase de l’élargissement de la bande de fluctuation du DH. Abdelatif Jouahri a souligné lors du Conseil tenu mardi 24 septembre qu’il sera question d’étudier le moment opportun de passer à cette deuxième phase et d’élargir la bande. Une étape qui est prévisible mais à des conditions bien précises.
Pour le Wali de BAM plusieurs critères entrent en considération dans la prise d’une telle décision notamment la loi de finances de 2020, la sortie à l’international de 1 Md d’euros en 2019 (que le ministre a confirmé d’après A. Jouahri)…
« Comme j’ai précisé lors du Conseil de juin, il faut nous assurer que les prérequis sont toujours là mais en même que les opérateurs économiques notamment les PME et TPE ont assimilé la réforme et qu’elles font recours aux outils que BAM a mis en place », a précisé le Wali de BAM.
Toutefois, après une réunion avec la CGEM en avril dernier, il s’avère qu’il y a encore des efforts à faire notamment en matière de formation, de sensibilisation, de pédagogie…
En attendant d’y voir plus clair, la première phase s’étend avec un panier 60% à 40% et un point d’ancrage qui est le taux de change et non pas la politique monétaire comme souligné par A. Jouahri.
Rappelons que depuis l’adoption de la réforme de fluctuation en janvier 2018 qui vise à garantir une économie résiliente face aux chocs exogènes (crise financière, augmentation du prix des matières premières…), la bande n’a pas bougé d’un iota.
Et pourtant, le passage à la deuxième phase du régime de change s’avère déterminant pour booster l’économie. Une hypothèse qui, faut-il reconnaître, ne fait pas l’unanimité chez les opérateurs économiques.
« La reprise de l’activité économique interviendra lorsque nous dépasserons la deuxième phase du régime de change. Quand nous ne serons plus collés au panier 60-40. A ce moment le point d’ancrage deviendra la politique monétaire et non pas le taux de change comme c’est le cas aujourd’hui », tient à préciser A. Jouahri.
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