L’Etat n’est pas à sa première opération pour faire émerger les TPME. Toutefois, les actions menées à ce jour n’ont pas donné les résultats escomptés. Comment éviter l’échec du programme Moukawalati ?
Les TPME et l’entrepreneuriat sont au cœur de l’actualité économique et financière du pays. Tous les acteurs sont sur le pied de guerre pour mettre en place un dispositif visant à encourager l’émergence de ce levier de croissance et de compétitivité. En effet, depuis le discours de SM le Roi du 11 octobre, Exécutif, secteur bancaire, banque centrale, GPBM…, se sont mobilisés pour traduire les orientations royales en Plan d’action. Permettre à cette frange du tissu économique de jouer son rôle de carburant de la machine de croissance devient une priorité nationale.
Une priorité qui s’est traduite dans un premier lieu par la création d’un Fonds d’appui au financement de l’entrepreneuriat doté de 6 Mds de DH sur une durée de 3 ans soit 2 Mds de DH/an (Un milliard sera apporté par l’Etat et le deuxième par le secteur bancaire).
Un Fonds visant à soutenir les jeunes diplômés en leur facilitant l’accès aux prêts bancaires pour financer leurs projets, à appuyer les petites et moyennes entreprises (PME) opérant dans le domaine de l’export, notamment vers l’Afrique, et à permettre une meilleure intégration professionnelle et économique des travailleurs du secteur informel.
Ce Fonds de garantie qui aura un effet levier de financement important puisqu’il sera démultiplié par 6 comme précisé par Mohamed Kettani, PDG de AWB qui s’exprimait récemment au nom du GPBM lors d’une rencontre organisée par la CGEM sur le PLF2020. Il donnera naissance à plusieurs Mds de DH de financement à travers le secteur bancaire.
La Banque Centrale, le GPBM et le secteur bancaire travaillent depuis le 12 octobre pour finaliser le Plan d’action et mettre sur le marché, dans les prochaines semaines, de nouveaux produits adaptés aux besoins des TPME.
Une aubaine pour les jeunes diplômés certes à condition de mettre les garde-fous nécessaires pour éviter les erreurs du passé. Il faut surtout éviter que la montagne n’accouche d’une souris. Et pour cause, l’expérience a montré que l’enthousiasme qui s’installe juste après les effets d’annonce peut rapidement tourner à la déception si tous les facteurs de risque ne sont pas maîtrisés.
Le programme Moukawalati est la preuve qu’il faut bien ficeler le dispositif avant de lancer des jeunes dans la gueule du loup. En effet, ce programme non seulement n’a pas atteint les objectifs escomptés mais il était à l’origine de plusieurs drames sans parler des pertes financières que l’Etat et les banques ont essuyées. L’une des raisons de l’échec, le volet de l’accompagnement post-création qui a fait défaut. Résultat des courses, des faillites en série et plusieurs jeunes derrière les barreaux. Des milliards de DH ont été jetés par la fenêtre et des dizaines de familles brisées. Et pourtant, dans la conception du programme, l’Etat avait consacré un volet important pour l’accompagnement confié à deux associations soit 10.000 DH par projet qui comportait l’étude de faisabilité et l’accompagnement de l’entreprise un an après création. Sauf que cette partie du programme n’a pas été honorée. Les jeunes ont été livrés à eux-mêmes sans outils pour garantir la pérennité de l’investissement.
Dans cette euphorie de l’encouragement de la TPME, plusieurs questions s’imposent. Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas mené une enquête approfondie sur l’échec de ce programme ? Pourquoi les responsables de cet échec n’ont-ils pas été inquiétés ? Comment le gouvernement compte-t-il sécuriser les 6 Mds de DH qui seront mis dans le circuit ?
Aujourd’hui, le grand défi à relever n’est pas de débloquer les financements, bien que les banques s’apprêtent à jouer le jeu, mais de sécuriser l’investissement. En d’autres termes, il faut mieux maîtriser la partie réservée à l’assistance technique pour permettre aux TPME de contribuer à la dynamique productive de l’économie. Le Président de la Confédération Marocaine de TPE-PME Abdellah El Fergui tire la sonnette d’alarme et met en garde le gouvernement contre les conséquences d’un nouveau scénario « Moukawalati Bis ».
Favoriser l’émergence de nouvelles TPME alors que celles existantes peinent à garder la tête hors de l’eau est en quelque sorte paradoxal. Aujourd’hui, force est de constater que la valeur ajoutée des TPME et PME, qui constituent 95% du tissu économique, dans l’économie reste insignifiante. C’est pour dire qu’il est nécessaire d’améliorer tout l’environnement économique pour permettre aux TPME de décoller.
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tu voles un œuf tu vas en prison, tu voles un bœuf t’es promu!! jeunes stagiaires vendus comme du bétail aux écoles privés par … pour des déformations (oh! excuses, formations!!!) bidons contre % (eh oui!! rien n’est gratuit chez notre administration, faut bien arrondir la fin du mois), On obligeait les stagiaire a signé avoir reçu leur argent avant même de les avoir touché: ceci c’était de l’époque du fameux projet d’insertion professionnel des 18 mois (deuxième moitié des années 90), bon nombres de ces stagiaires se sont fait volé par leurs employeurs avec la complicité de l’anapec; Quant aux 10000 dhs dont vous parlé pour l’accompagnement des jeunes promoteurs de mokawalati, ils n’ont servi qu’à enrichir certains que vous connaissez bien sûr et dont personne ne veut les montrer du doigt!
Mokawalati était un fiasco depuis le début, tout le monde le savait, et tout le monde s’est tu tout simplement: on est le pays ou tout va bien ou plutôt l’3am zin à perpétuité.
Bien entendu quand tout était fini, le bouc émissaire n’est autre que le vieux entrepreneur (normale: tout le monde doit vieillir pourquoi pas ce jeune entrepreneur!). Faut bien le dire: si cela s’était produit au Japon, les quelques milliers de fonctionnaires chargés du projet se seraient fait hara-kiri dans une cérémonie solennelle!
Enfin, La vérité ne sort que de la bouche des Ingénus.